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Portrait Nadir : Lamyaghri, le bouclier imparable

Lundi 28 Novembre 2011

Souriant, sérieux, impliqué et surtout plein de talent, il ne lui a fallu que peu de temps pour s’imposer sur la scène footballistique  marocaine. Né en février 1976, il a débuté sa carrière au sein du Racing de Casablanca, jusqu’en 2000 où il sera recruté par le Wydad puis prêté au Hassania d’Agadir. Il a aussi évolué en championnat émirati avec Alwahda Abu Dhabi, avant de rejoindre à nouveau les Rouge et Blanc. Il était convoqué par l’ancien sélectionneur national, Badou Zaki, pour le compte de la CAN 2004, mais il a toujours occupé le banc de touche. Il s’était promis de travailler avec acharnement pour gagner sa place de titulaire avec les Lions de l’Atlas. Chose promise, chose due, depuis 2008, terminés les matches sur le banc des remplaçants. Désormais, il est indispensable pour le Onze national et sa place est incontestable avec un total de 41 sélections.
Nadir Lamyaghri s’est attaché au ballon depuis son tout jeune âge, il a joué comme attaquant et a marqué des buts, avant de découvrir son plus grand don, celui de protéger le filet. Aujourd’hui, on peut affirmer sans détour qu’il est le meilleur gardien de but au Maroc et l’un des meilleurs en Afrique. Selon le sélectionneur national Eric Gerets, l’unanimité ne fait pas défaut là-dessus. Un portier solide et redoutable. Au fil des matchs, sa cote ne cesse d’augmenter. Il est à maintes reprises le sauveur de son équipe. Nadir est fort, dur et difficile à surpasser.  Comment peut-on oublier «la parade de l’an»  de ce gardien hors pair ? Une parade  extraordinaire, sur un coup franc pratiquement imparable du défenseur Khaled Korbi, lors du match aller de la finale Champions League contre l’Espérance de Tunis. Ce qui a offert à ses coéquipiers la chance de jouer un match retour, en Tunisie, avec beaucoup moins de pression. Cet international marocain progresse sans cesse et d’une vitesse éloquente. Il a été d’une aide précieuse aux Lions de l’Atlas dans leur qualification à la CAN 2012. Il a réussi à garder son but vierge dans plusieurs matches pendant cette phase qualificative. Au sein de l’équipe nationale, on compte beaucoup sur ce Lion.
Blessé dernièrement à l’entrainement avec son équipe, le Wydad de Casablanca, lors d’une petite séance de tennis-ballon, il a subi une opération qui l’a éloigné des stades pour une durée de six semaines. Ce qui l’a empêché de jouer le match retour de la finale, Champions League africaine. «Ma première question au médecin, c’était si je pouvais jouer cette finale. Et c’était non, bien évidemment. Il m’a proposé d’immobiliser le bras pendant une semaine et voir si l’épaule se rétablit, ou de subir une opération qui me donnerait plus de chance de mieux reprendre par la suite. J’ai donc décidé de me faire opérer et de ne pas prendre de risques, puisque, de toute façon, il m’était impossible de jouer cette finale», a-t-il déclaré à L’Equipe Magazine. A présent, tout le monde s’inquiète. On ne sait guère s’il va pouvoir disputer, janvier prochain, cette Coupe d’Afrique des Nations, tant attendue. Pour Eric Gerets, Lamyaghri est un élément indispensable pour son groupe. Cette blessure intempestive peut donc faire basculer les choix et les directives du Lion de Rekem. D’ailleurs, ce dernier a exigé un rapport médical détaillé, pour le début du mois de décembre, pour savoir s’il pourra compter ou non sur son gardien de but irremplaçable. Pour sa part, Lamyaghri se veut confiant «j’ai toujours bon espoir pour jouer à la CAN 2012», a-t-il confié au quotidien Assabah.
Faut-il dire qu’il est étrangement ingrat ou au contraire «ultra-gratifiant»? En tout cas, le poste de gardien de but fait rarement la demi-mesure vis-à-vis de son titulaire. Il est soit porté en triomphe après une prestation sans faille ou une série de tirs aux buts victorieuse. Soit il a coûté le match à son équipe, après une faute de main, une sortie manquée ou une mauvaise relance. Aucun autre poste, pas même celui d’un avant-centre ou d’un défenseur central, n’expose ainsi le joueur au feu des critiques. Mais Lamyaghri, le bouclier marocain, est passé maitre dans l’art de garder un but. Il est doté d’un bon jeu au pied, capable de lire, très rapidement, les actions des adversaires, jouer le tour du second libéro quand c’est nécessaire et s’imposer physiquement dans sa surface de réparation qui se transforme parfois en ring. Capitaine de son équipe, il est doté d’un  immense talent de «goal», d’un esprit combatif incomparable et d’une sérénité remarquable. Bref, en espérant le revoir le plus tôt possible sur la pelouse, Nadir Lamyaghri est un grand parmi les grands dans son poste.   

MEHDI OUASSAT

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