Si l’appel palestinien ne trouve pas écho, les Palestiniens, dans ce cas, reprendront leur démarche pour la création d’un Etat palestinien auprès des instances internationales, notamment le Conseil de sécurité de l’Onu, l’Assemblée générale et les autres organes des Nations unies. Les Palestiniens demanderont également l’application de la quatrième convention de Genève de 1949 qui stipule la protection des civils en période de guerre.
Mahmoud Abbas, le leader palestinien, explicite ses exigences pour une reprise des pourparlers avec les Israéliens. En premier lieu, l’arrêt immédiat de la construction des colonies en territoire palestinien, y compris Jérusalem-Est. Le premier à réagir à l’appel du chef de l’Autorité palestinienne est le Conseil ministériel arabe en conclave au Caire. Les chefs de la diplomatie arabe affirment que toutes les démarches entreprises doivent aboutir à la tenue d’une Conférence internationale ayant pour but la fin de l’occupation israélienne des territoires palestiniens ainsi que la résolution, une fois pour toutes, des problèmes des frontières, la sécurité, Jérusalem et la question des réfugiés palestiniens. Ceci conformément au plan du Sommet arabe de Beyrouth, initié par le Souverain saoudien aboutissant à l’institution de deux Etats vivant côte à côte, l’un israélien et l’autre palestinien.
Pressentant l’opportunité de la revendication palestinienne et donc arabe qui risque de le mettre au pied du mur en cette période de changement géostratégique, le Premier ministre israélien en prestidigitateur invétéré vient de sortir de sa besace une riposte, proposant un gel de la colonisation en Cisjordanie et la libération de 20% des détenus palestiniens en contrepartie d’une reprise des négociations israélo-palestiniennes. Benyamin Netanyahou se garde bien de dire tout haut son projet pour ne pas mécontenter son aile extrémiste même si sa pseudo-offre n’est faite que pour leurrer le monde.