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On sait que dernièrement Abdelilah Benkirane s’est plaint de manière véhémente, notamment de 2M qui censurerait ses interventions du moins, elle userait du montage pour réduire leur durée et les rendre insignifiantes. Dans un coup de colère et pour punir la chaîne d’Aïn Sebaâ de crime de lèse–majesté, il va jusqu’à décider de ne plus lui accorder d’interviews.
Or, le récent rapport de la HACA a révélé que le gouvernement Benkirane et les partis de la majorité sont largement favorisés par les médias audiovisuels publics, tous types confondus. Les chiffres du rapport trimestriel de la Haute autorité qu’on ne peut taxer de complaisance sont là pour nous apprendre que le temps d’interventions accordé dans les journaux télévisés et radios aux différents acteurs de la scène politique qui sont dans la mouvance du chef du gouvernement est de plus de 80%. Autrement dit, c’est plus que le double qui doit normalement être consacré aux partis de la majorité. Au même moment, les partis de l’opposition au Parlement comme ceux n’y siégeant pas ont eu droit à moins de 20% du temps d’antenne.
Ainsi donc, les médias publics se trouvent en flagrant délit de favoritisme à l’égard du gouvernement et des partis majoritaires dans le traitement de leurs informations. Ceci en contradiction avec les dispositions de la loi en la matière qui stipule que « les opérateurs de communication audiovisuelle veillent à ce que le temps de cumul des interventions des membres du gouvernement et des partis de la majorité parlementaire ne dépasse pas le double du temps consacré aux partis appartenant à l’opposition parlementaire au sein de la Chambre des représentants, tout en respectant des conditions de programmation comparables et similaires ».
La loi est on ne peut plus claire. Le chef du gouvernement peut-il affirmer que les médias audiovisuels publics le servent mal ? Que nenni ! Il doit à présent veiller au juste équilibre du traitement de l’information sur les antennes de la Radio et de la Télévision publiques, en faisant respecter les droits de l’opposition à l’accès aux journaux radiophoniques et télévisés. La loi en la matière, tout en veillant au respect du pluralisme et de l’équité d’accès aux médias publics, ne prévoit pas de sanctions en cas de non-respect de cette disposition. Seuls les opérateurs de l’audiovisuel public peuvent agir pour réduire la disparité en faveur du gouvernement et de la majorité. On attendra le prochain rapport de la HACA pour savoir si des progrès ont été faits.