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A l'issue d'une réunion de plus d'une heure entre le président Barack Obama et 20 responsables républicains, le chef de la majorité de la Chambre des représentants, Eric Cantor, a semblé indiquer qu'une percée était en vue après 10 jours sans négociations. Les républicains ont proposé jeudi à Barack Obama un relèvement temporaire de la limite de la dette jusqu'au 22 novembre pour écarter le risque d'un défaut de paiement, mais sans inclure de mesure rouvrant entièrement l'Etat fédéral, paralysé depuis le 1er octobre.
Ils ont présenté ce plan jeudi au président mais "aucune décision définitive n'a été prise", selon le porte-parole du président de la Chambre John Boehner. Ce porte-parole, Brendan Buck, a salué une "conversation utile et productive".
La Maison Blanche a rendu compte de la réunion dans des termes très neutres, en observant qu'"après une discussion sur les possibles façons d'aller de l'avant, aucun choix spécifique n'a été effectué". De même source, "le président espère continuer à faire des progrès avec les membres des deux partis", démocrate et républicain. Les républicains sont sous pression, l'opinion publique se rangeant majoritairement du côté de Barack Obama depuis le début de la crise. Selon un sondage NBC/Wall Street Journal publié jeudi, 53% des Américains estiment que les républicains sont responsables de la paralysie fédérale, contre 31% qui accusent Barack Obama.
Jeudi matin, le secrétaire au Trésor Jacob Lew avait prévenu le Congrès que prolonger la crise sur le plafond de la dette "pourrait être très dangereux".
Actuellement d'environ 16.700 milliards de dollars, la limite de la dette a été atteinte en mai et le Trésor n'a pu continuer à emprunter que grâce à des mesures "extraordinaires". Mais au-delà du 17 octobre, le Trésor a prévenu qu'il serait totalement incapable d'emprunter, et que ses ressources seraient limitées à une trésorerie d'environ 30 milliards de dollars et aux rentrées fiscales subséquentes.
Jeudi soir, le président Obama a signé la loi rétablissant le versement des indemnités dues aux familles de soldats tués, dont la suspension à cause de la paralysie budgétaire avait déclenché un scandale. Le Sénat américain avait approuvé à l'unanimité jeudi cette mesure déjà adoptée par la Chambre des représentants, mettant fin à un épisode hautement embarrassant pour l'administration, le Congrès et le Pentagone.
De son côté, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, a jugé jeudi inimaginable qu'un accord budgétaire ne soit pas trouvé, et mis en garde contre "de graves dommages à l'économie américaine et mondiale" si la crise se prolongeait .