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Selon le même rapport, les réserves dont dispose le régime RPC-CMR permettront de financer ses déficits structurels jusqu’en 2027-2028, alors que les déficits cumulés sur le reste de la période s’établiraient en moyenne annuelle à 15,7 milliards de dirhams pour porter les déficits cumulés non financés par ses réserves à 832,5 milliards sur tout l’horizon des projections.
Quant aux projections actuarielles de la branche long terme de la CNSS, elles montrent que la date d’enregistrement du premier déficit global et celle de l’épuisement des réserves seront avancées de deux et six ans respectivement (2027 et 2040 contre 2029 et 2046 qui ressortaient de l’évaluation de 2019). Cela est dû, selon le document de l’ACAPS, au rétrécissement en 2020 du nombre des nouveaux cotisants sous l’effet de la crise sanitaire du Covid-19 et à la décision des pouvoirs publics de comptabiliser les droits à pensions sans contrepartie en cotisations pour les assurés ayant bénéficié de l’indemnité forfaitaire.
Ledit rapport souligne encore que le changement prévu du régime d’affiliation des professeurs relevant des Académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF) du RCAR vers le CMR-RPC, en vertu du projet de loi n° 01-21, induirait une dégradation des indicateurs de trésorerie du régime général du RCAR par rapport à l’évaluation actuarielle effectuée en 2019. «Les projections effectuées sur la base des données de 2020 prévoient une date du premier déficit du régime en 2023 au lieu de 2028 une année auparavant ainsi que l’année 2044 comme date d’épuisement de ses réserves au lieu de 2048», précise l’ACAPS.
Par ailleurs, le rapport fait savoir que la population couverte par l’AMO en 2020 a atteint 10,6 millions de personnes, représentant 29,4% de la population marocaine, tout en soulignant que l’effectif des assurés constitue 44,9% de la population couverte, soit 4,7 millions de personnes. Il précise également que l’AMO-CNSS couvre 68,8% de l’effectif global des bénéficiaires de l’AMO contre 28,9% pour l’AMO-CNOPS, alors que le régime AMO-Etudiants29 compte, quant à lui, 242,8 mille adhérents, soit 2,3% de la population des bénéficiaires.
D’après les chiffres rapportés par le même rapport, les ressources des régimes AMO se sont élevées en 2020 à 19,1 milliards de dirhams, en progression de 4,4 % par rapport à 2019 ; celles de l’AMO-CNSS représentent 65,4% des ressources totales du secteur avec 12,5 milliards de dirhams contre 6,5 milliards pour l’AMO-CNOPS et 80,7 millions de dirhams pour le régime des étudiants.
L’ACAPS met en évidence qu’en 2020 l’AMO-CNOPS a enregistré un solde global excédentaire de 820,8 millions de dirhams, l’AMO-CNSS un solde global de 4 milliards de dirhams contre 3,9 milliards en 2019, tandis que le solde global du régime AMO des étudiants s’est situé à 66,4 millions de dirhams contre 50,5 millions de dirhams enregistré une année auparavant.
Concernant le secteur de la mutualité, le rapport fait ressortir que les dépenses des sociétés mutualistes ont atteint 2,2 milliards de dirhams en 2019, en baisse de 4% par rapport à 2018 et que les prestations et frais payés ont accusé également une baisse de 6,3% pour se situer en 2019 à 1,6 milliard de dirhams, soit 71% des dépenses totales des sociétés mutualistes.
Ce document précise également que les dépenses maladie ont représenté 71,7% des prestations et frais payés avec un montant de 1,2 milliard de dirhams en hausse de 3,9% par rapport à 2018, alors que les prestations afférentes aux risques couverts par les caisses autonomes se sont élevées à 463,2 millions de dirhams en baisse de 28,7% par rapport à 2018.
Il y a lieu de signaler que l’ACAPS, personne morale de droit public dotée de l’autonomie financière, exerce le contrôle et la supervision sur les organismes de prévoyance sociale et, partant, veille à la protection des droits des assurés, adhérents et bénéficiaires des organismes soumis à son contrôle.










