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Nouvelles manifestations contre la décision américaine concernant Al-Qods


Mardi 12 Décembre 2017

Des dizaines de milliers de manifestants sont de nouveau descendus dans la rue dimanche au Moyen-Orient et ailleurs dans le monde pour crier leur colère contre la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël.
Dans les Territoires palestiniens, des heurts ont opposé pour le quatrième jour consécutif des Palestiniens aux forces israéliennes, même si leur ampleur a diminué, ont constaté des photographes de l'AFP.
Depuis quatre jours, les violences et affrontements ont coûté la vie à quatre Palestiniens et plus de 1.000 autres ont été blessés, selon des sources médicales palestiniennes.
De Gaza à Ramallah, en passant par Bethléem, les manifestants ont lancé pierres et pneus enflammés vers les soldats israéliens qui ripostaient à coup de gaz lacrymogènes et de tirs à balles réelles ou en caoutchouc. Un Palestinien a poignardé et grièvement blessé un garde de sécurité israélien à Jérusalem, selon la police. L'assaillant a été arrêté.
Des dizaines de milliers de manifestants sont de nouveau descendus dans les rues, de l'Indonésie à la Turquie.
Depuis la déclaration faite mercredi par M. Trump, le président turc Recep Tayyip Erdogan tente de s'imposer comme le héraut de la cause palestinienne. Il a affirmé que son pays "n'abandonnera pas Jérusalem à la merci d'un Etat terroriste qui tue des enfants".
Une manifestation massive a eu lieu à Istanbul, qui accueille la semaine prochaine un sommet de l'Organisation de la coopération islamique (OCI).
A Beyrouth, les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser une manifestation près de l'ambassade des Etats-Unis. Plusieurs personnes ont été blessées. Lundi, une manifestation était prévue à l'appel du mouvement chiite Hezbollah.
Au Caire, des centaines de personnes ont manifesté dans plusieurs universités, ainsi que quelque 200 avocats
A Rabat, des dizaines de milliers de personnes ont protesté avec des banderoles proclamant "Jérusalem capitale de la Palestine".
A Jalalabad, dans l'est de l'Afghanistan, des centaines de manifestants ont brûlé une effigie du président américain en scandant "Mort à l'Amérique, à Trump et à Israël". A Jakarta, quelque 5.000 Indonésiens ont protesté devant l'ambassade des Etats-Unis.
Depuis jeudi, quatre Palestiniens ont péri dans la bande de Gaza, deux lors de heurts avec des soldats et deux membres du mouvement islamiste Hamas dans des raids aériens israéliens en riposte à des tirs de roquettes depuis l'enclave palestinienne.
Rejetant les critiques internationales, l'ambassadrice américaine auprès de l'ONU, Nikki Haley, a affirmé dimanche que la décision du président Trump allait aider "le processus de paix" au Proche-Orient.
Mais plusieurs personnalités, dont M. Abbas, ont déjà refusé de recevoir le vice-président américain Mike Pence lors de sa tournée prévue mi-décembre en Israël, en Cisjordanie et en Egypte.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a au contraire estimé que la décision américaine "risque de compromettre" les efforts de paix.
Pour sa part, le Parlement jordanien a décidé de charger la commission juridique de revoir tous les accords conclus avec Israël, dont le traité de paix de 1994, après la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël.
La Jordanie, pays gardien des lieux saints musulmans à Jérusalem, a dénoncé comme "une violation du droit international" l'annonce faite mercredi par le président Donald Trump sur Jérusalem.
Lors d'une réunion dimanche soir, les députés jordaniens ont voté à l'unanimité pour "charger la commission juridique de réviser tous les accords avec l'entité sioniste (ndlr Israël) y compris celui de Wadi Araba", a indiqué l'agence de presse officielle Pétra.
C'est dans la région de Wadi Araba, dans l'ouest jordanien, qu'Israël et la Jordanie ont signé leur traité de paix en 1994. Le royaume jordanien et l'Egypte, en 1979, sont les deux seuls pays arabes à avoir signé un accord de paix avec l'Etat hébreu.
Selon la Constitution, seul le roi peut conclure ou annuler des traités de paix ou déclarer la guerre.
Mais le Parlement peut exercer la pression et faire des propositions.


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