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Nasser Bourita : Les accords Maroc-UE sont compatibles avec le droit international

Les informations sur la présence à Rabat des ambassadeurs du Maroc en Arabie Saoudite et aux Emirats sont imprécises


Samedi 16 Février 2019

Les accords de pêche et agricole conclus entre le Maroc et l'Union européenne (UE) adoptés par toutes les instances européennes, sont «compatibles avec le droit international», a souligné, jeudi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita.
Le Maroc a travaillé pour faire adapter les deux accords aux observations qui ont été faites à ce sujet, a dit le ministre lors d’une conférence de presse avec le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération, Josep Borrell.
Avant leur adoption par le Conseil et le Parlement européens, des «examens juridiques préalables ont été faits par les services juridiques du Conseil qui ont confirmé que les ajustements apportés rendent ces accords compatibles avec le droit international et les exigences de la Cour européenne», a tenu à préciser Nasser  Bourita.
Dans ce sens, il a qualifié de «manœuvres politiques» le recours à la Cour européenne des ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume.
«Nous sommes confiants que ce qu’a fait le Maroc et l’UE dans les différentes institutions européennes (Commission, Conseil et Parlement) va immuniser ce partenariat et renforcer ces accords», a insisté le chef de la diplomatie marocaine, assurant que les Etats membres et les députés ayant voté en faveur de ces accords «ne peuvent en aucun cas agir contre le droit international».
En dépit des manœuvres et des agissements, «le Maroc et l’UE sont prêts à défendre leur partenariat», a affirmé Nasser Bourita.
Revenant sur la question migratoire, le ministre a indiqué qu’il s’agit d’un «phénomène naturel qui doit être régulé «précisant que la lutte contre l’immigration clandestine est une «responsabilité partagée par les pays d’origine, de transit et d’accueil».
Dans ce contexte, le ministre a fait remarquer que le Maroc agit «avec responsabilité» en la matière. En effet, a-t-il avancé, le Royaume a fait avorter en 2018 des opérations d’immigration clandestine impliquant 90.000 personnes.
En plus, a-t-il ajouté, le Maroc, qui a démantelé l’année dernière 160 réseaux d’immigration clandestine, déploie plus de 13.000 membres des forces de l’ordre dans le littoral nord, et ce dans le cadre de cette responsabilité.
«Le Maroc n’agit pas avec responsabilité pour plaire à des forces politiques, ni pour jouer le gendarme. Il s’agit d’une politique qui s’inscrit dans le cadre de son approche relative à l’immigration», a précisé Nasser Bourita.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a, par ailleurs, qualifié d'«imprécises» les informations rapportées par des médias au sujet de la présence la semaine dernière dans le Royaume des ambassadeurs de Sa Majesté le Roi en Arabie Saoudite et dans l'Etat des Emirats arabes unis. Il a, en outre, souligné que les informations relayées par la presse à ce sujet «n’ont aucun lien avec les traditions diplomatiques, ni avec les pratiques diplomatiques marocaines».
Selon ces traditions, le rappel des ambassadeurs répond à des raisons précises et claires, a précisé Nasser  Bourita, précisant que dans les pratiques diplomatiques au Maroc «aucun ambassadeur n'est rappelé sans la publication d'un communiqué et sans explication de la décision», laquelle décision est portée à l'intention du pays concerné.
Le ministre a affirmé, dans ce cadre, que les deux ambassadeurs étaient effectivement au Maroc pour prendre part à des réunions et ont rejoint leurs postes en début de semaine. «Les relations entre le Maroc et les pays du Golfe, particulièrement l’Arabie Saoudite et l’Etat des Emirats arabes unis sont fortes, historiques et séculaires», a rappelé Nasser Bourita.
La région vit des mutations et des changements importants aussi bien au niveau interne dans certains pays qu'au niveau des relations inter-pays, a souligné le ministre, précisant que ces «mutations et changements impactent les relations avec l’entourage de ces pays et avec les autres Etats, y compris le Maroc».
Ces «mutations objectives» ont généré plusieurs changements au niveau des relations, ce qui a conduit le Maroc, de «manière naturelle et en toute responsabilité» à tenir des réunions pour s’informer de la situation, s’y adapter et s’y préparer, surtout qu'«il s’agit d’une région avec laquelle le Maroc n’entretient pas des relations ordinaires», a-t-il noté. Il est tout à fait naturel que les deux ambassadeurs prennent part à ces réunions consacrées à l’examen de ces mutations et l’ampleur de leurs répercussions sur les positions du Maroc à l’égard de cette région et sur ses alliances avec ses pays, a conclu Nasser Bourita.


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