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Dans le sillage de ce qu’il convient de qualifier de Printemps arabe, ils ont réclamé des réformes sociales et économiques, une vraie justice, l’abolition de la corruption ou encore la libération des prisonniers d’opinion. Leur mouvement contestataire a permis à la nouvelle Constitution d’être élaborée et mise en application et à des élections législatives anticipées d’avoir lieu. Aujourd’hui, presque plus rien ne rappelle la fougue des premiers jours. Hormis un appel et une conférence s’y rapportant, la flamme semble s’être éteinte, mais peut-être pas les questionnements qui ont accompagné l’émergence du mouvement, ses ambitions et les perspectives qu’il s’est tracées.
Y a-t-il eu une lame de fond ou n’était-ce plutôt qu’un orage passager?
L’histoire, seule, jugera. Quoi qu’il en soit, force est de constater que ce mouvement a permis au Maroc d’ouvrir les yeux sur certains de ses dysfonctionnements.
Entre autres volets positifs qui ont reçu une ébauche de concrétisation grâce audit mouvement figurent l’ouverture sans précédent de l’espace de débat public, la multiplication des dynamiques associatives et citoyennes initiées notamment par des jeunes revendiquant le changement et la socialisation politique de toute une frange de la population qui pourrait porter et défendre les aspirations à la modernité et à la démocratie et peser ainsi sur les transformations du Maroc et sur son avenir.
Il n’empêche que le type d’organisation pour lequel le Mouvement du 20 Février avait opté a rapidement démontré ses limites. Il a, en effet, été incapable, de déboucher sur la création d’une organisation politique capable de porter ce mouvement social, d’être son représentant et d’être à même de mener les réformes voulues dans le sens de la justice sociale et de la démocratie.