Maroc-EAU : Convergence diplomatique constante et coopération économique diversifiée et régulière

Sous le signe «Investir pour demain» et dans le contexte de la constance des relations politiques, diplomatiques et économiques entretenues entre le Maroc et les Emirats Arabes Unis depuis plusieurs décennies, le coup d’envoi de la première édition du Forum d’investissement «Dakhla-Laâyoune-Abu Dhabi» a été donné mardi dans la capitale émiratie.
Ce forum vise à élargir les horizons de la coopération économique déjà prodigieuse et des échanges commerciaux entre les deux pays en incluant davantage les provinces et villes du Sahara marocain, de même qu’il a pour objectif de mettre en évidence les opportunités d’investissement que recèlent ces régions, notamment Dakhla-Oued Eddahab et Laâyoune Sakia El Hamra.
Ainsi, aux côtés de nombreux acteurs économiques et responsables politiques ainsi que de représentants du secteur privé émirati, a pris part à cet événement une importante délégation marocaine composée des représentants des conseils élus desdites régions et de plusieurs responsables et hommes d’affaires.
Ces assises de deux jours, s’inscrivant dans le prolongement des relations politiques et économiques exceptionnelles liant assidûment le Royaume du Maroc et les Emirats Arabes Unis, sont l’occasion d’échanger les informations nécessaires et de renseigner particulièrement les investisseurs et acteurs économiques émiratis sur les opportunités à même de répondre à leur souhait de délocaliser leurs entreprises et renforcer leurs partenariats avec les deux régions marocaines.
En effet, le programme du forum est meublé de discussions, de séminaires interactifs et de rencontres directes entre des hommes d’affaires marocains et émiratis, se focalisant sur la prospection de perspectives de coopération soutenues et de partenariats bilatéraux bien ciblés dans différents secteurs économiques tels que le tourisme, la pêche, l’agriculture durable, les énergies renouvelables, les industries manufacturières, la technologie et la recherche scientifique. De même que les deux délégations visiteront l’Exposition universelle Expo Dubai 2021 à laquelle participe remarquablement le Maroc.
A ce propos, le Royaume jouit d’atouts prometteurs considérables grâce à sa situation géostratégique, son climat d’affaires stable et serein et au dynamisme engendré par les réformes et les projets structurants déployés par le Maroc faisant de ces provinces une plaque tournante attractive et une destination de choix pour les investissements étrangers.
Rappelons, là-dessus, que les Emirats Arabes Unis figurent en tête des pays arabes investissant au Maroc et au troisième rang en termes d’investissements étrangers directs, le marché marocain comptant 30 entreprises émiraties.
Par ailleurs, la constance et la détermination qui marquent la coopération économique très étroite et les échanges commerciaux multiples et diversifiés entre les deux pays, puisent leur force et leur solidité dans la parfaite symbiose de leurs politiques diplomatiques respectives. En effet, bien que, conjoncturellement, leurs options diplomatiques, quant à certains dossiers spécifiques, n’aient pas toujours été identiques, les directions politiques agissaient toujours avec le souci scrupuleux du dialogue permanent.
Les liens historiques viennent, à ce sujet, cimenter davantage la convergence de leurs positions diplomatiques et géostratégiques. En effet, les deux parties évoquent toujours de part et d’autre les souvenirs de l’appui du Maroc à la fondation en 1971 des Emirats Arabes Unis et la participation, forte en symboles, du Prince Héritier Mohamed Ben Zayed, alors jeune adolescent, à la glorieuse Marche Verte initiée par Feu Sa Majesté le Roi Hassan II.
Le Prince Héritier émirati a, d’ailleurs, décidé dès octobre 2020 d’implanter un consulat général de son pays à Laâyoune, au Sahara marocain, décision qui est intervenue quelques semaines avant la reconnaissance solennelle en décembre 2020 des Etats-Unis d’Amérique de la souveraineté du Royaume du Maroc sur l’ensemble de son Sahara.
Là-dessus, outre cette réciprocité historique de la solidarité politique entre les deux pays, il convient de relever la parfaite convergence de leurs options diplomatiques, notamment concernant les dossiers particuliers de l’Iran et d’Israël.
Les rapports entre le Maroc et l’Iran ont, effectivement, toujours été complexes et tumultueux, ayant abouti à une rupture sèche, à l’instar de la situation entre l’Iran et les Emirats Arabes Unis.
En mai 2018, Rabat a décidé la rupture de ses relations diplomatiques avec Téhéran, faisant suite à la découverte de la fourniture d’armements au polisario par l’intermédiaire du Hezbollah libanais, bras armé de l’Iran.
Il est à noter, à ce propos, que cette décision avait coïncidé avec la sortie des Etats-Unis d’Amérique du JCPOA, l’Accord de Vienne sur le nucléaire iranien, signé le 14 juillet 2015 et que cela a, d’autre part, consacré l’harmonie des positions de Rabat et d’Abu Dhabi sur la question iranienne.
Quant au dossier israélien, la convergence des politiques diplomatiques des deux pays s’est illustrée par le fait qu’ils ont entrepris, à quelques mois d’intervalle, de normaliser leurs relations avec l’Etat hébreu.
Et c’est ainsi que dans la continuité des liens historiques entre les deux pays et en harmonie, notamment, avec ces deux dossiers diplomatiques que les relations économiques entre Rabat et Abu Dhabi se sont vertigineusement accrues, multipliées et diversifiées. Elles se sont régulièrement développées, allant de pair avec la consistance de leurs rapports politiques. 
Le Maroc exporte vers les Emirats Arabes Unis des produits agroalimentaires, de l’habillement, du coton et importe du gaz, du pétrole et des produits pétroliers de même que la coopération économique englobe d’autres domaines, surtout financiers, industriels et infrastructurels.
On constate, à cet égard, un important flux d’investissements émiratis vers le Maroc, y représentant 65% des investissements directs étrangers (…). 
L’on constate, dans ce contexte, que ces grandes avancées diplomatiques et économiques prodigieusement accomplies entre Rabat et Abu Dhabi contrastent avec l’absence inouïe du voisin algérien qui s’explique par son isolement et sa situation intérieure désastreuse, dont la responsabilité, avérée par ailleurs, incombe complétement aux agissements crapuleux de la junte militaire, concentrant tous les pourvois politiques et économiques et qui, en s’engouffrant de plus en plus dans les abîmes infernales de la crise et la récession, se perd désespérément dans ses errements aventuriers et son acharnement démentiel contre «l’ennemi» imaginaire dans l‘espoir d’endiguer les débordements populaires menaçant sa survie politique (…..).