Malki lors de l’émission ”Une semaine, un regard” : “Le discours Royal est une feuille de route pour la construction d’un Maroc nouveau”

Habib El Malki, membre du Bureau politique de l’USFP, président du  Centre marocain de conjoncture, ancien ministre était dimanche soir, 8  novembre, l’invité de l’émission radiophonique hebdomadaire «Une  semaine, un regard…», diffusée sur les ondes de chaîne Inter. Une  émission de société  qui traite des faits marquants de la semaine.
Le  discours Royal à l’occasion du 34ème anniversaire de la Marche Verte  a été au cœur de l’analyse et des questions posées à Habib El Malki pour  qui, le discours Royal est une feuille de route non seulement pour les  provinces sahariennes mais également pour toute la Nation. «Une  feuille de route pour la construction d’un Maroc nouveau dans les  domaines politique, économique, social et structurel..». Pour le  membre du BP de l’USFP, le discours Royal revêt une portée  historique, car il jette les bases d’une nouvelle étape afin de  consolider l’unité nationale. Et il y aura certainement une dynamique  qui va être déclenchée pour aboutir à l’émergence d’un véritable modèle  marqué par un pouvoir régional représentatif intégrant toutes les  composantes des provinces sahariennes à travers une meilleure  représentativité en les dotant de moyens nécessaires. A une question  sur l’ambiguïté et la duplicité, thème évoqué dans le discours Royal  du 6 novembre, le leader socialiste a affirmé qu’il était temps de  mettre fin à des pratiques inadmissibles  contre la Nation et que la  loi réprime.
Concernant la position des ennemis de l’intégrité  territoriale du Maroc, Habib El Malki a souligné que  le Maroc a fait  preuve de sagesse, de patience, et d’ouverture et que “la position  algérienne est une position archaïque qui obéit à une logique  d’hégémonie datant de la guerre froide». Répondant à une question sur  le Grand Maghreb, le membre du Bureau politique du parti de la Rose a  exprimé ses regrets sur le sort de ce cadre.

« Nous perdons beaucoup  de temps, le non-Maghreb est très coûteux sur le plan économique,  alors qu'il y a une volonté populaire très forte des deux côtés pour  que l'Algérie et le Maroc, avec les autres pays du Maghreb, puissent  créer une nouvelle dynamique dans le cadre du Grand Maghreb», a-t-il  expliqué. Pour lui, «seule une démocratisation en profondeur du  système politique en Algérie permettra d'ouvrir de nouvelles  perspectives de coopération ». Dans le même sens, Habib El Malki, également  économiste de renom, a démontré l’importance d’un Grand Maghreb  dynamique et son intérêt sur le plan économique et social pour la mise  à niveau et le développement de toute la région. A propos de la  position américaine au sujet du projet d’autonomie, l’ancien ministre a  estimé qu’elle n’est pas fortuite et qu’elle est le résultat de la  convergence  stratégique entre le Maroc et les USA sur de grands  sujets tels que la modernisation avec toutes ses dimensions et toutes ses  implications, le  Moyen-Orient, la lutte  contre le terrorisme, les  grands chantiers et réformes entamés par le Maroc …Se remémorant la  Marche Verte, Habib El Malki l’a qualifiée d’événement    historique qui a  créé une nouvelle ambiance  et nécessité une mobilisation populaire  très forte qui a rappelé les premiers moments  de l’Indépendance. La Marche Verte est devenue un trait d’union entre  deux époques : avant et après 1975.
Concernant la création d’un pôle de  gauche, le président du Conseil de la conjoncture a qualifié cette  création de belle initiative. «Nous avons une démarche différente,  nous considérons que seul l’engagement  sur le terrain, c’est-à-dire des  actions concrètes lors des élections, peut véritablement aider  tout le monde à faire émerger la nécessité d’aller plus loin.»