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Au cours d’une conférence de presse organisée mardi 19 janvier à Casablanca, M. Maazzouz, ministre du commerce extérieur, a rappelé que la corruption était en effet « la principale menace qui plane sur une bonne gouvernance » tout en soulignant qu’elle faisait perdre chaque année « des sommes considérables » à l’Etat.
Cependant, le secrétaire général de l’OMD a déclaré que le Maroc était l’un des « leaders » de l’organisation en sa fonction de vice-président et de représentant de la région Afrique, Proche et Moyen Orient, mais également un précurseur comme en témoigne l’instauration de « B@DR », la base automatique des douanes en réseau. Ce dernier s’est également félicité de l’instauration de l’observatoire en déclarant que « cet exemple devrait être suivi par d’autres pays».
La lutte contre la corruption demeure toutefois une tâche difficile pour le Royaume qui est touché de plein fouet par ce fléau. Preuve en est, la dégringolade de notre pays à la 89e place (sur 180) dans le classement annuel de « Transparency international ». Obstacle au commerce extérieur, fraude fiscale, atteinte à la croissance sont autant de maux inhérents à la corruption. Néanmoins, l’association du secteur privé à la douane constitue une avancée. M. Horani, président de la CGEM, a ainsi déclaré que « plus que jamais une gestion efficace des questions liées au commerce international et aux douanes est essentielle pour construire et maintenir un avantage compétitif ». En théorie, l’Observatoire de l’éthique douane-Secteur privé devrait permettre de collecter des informations et d’échanger autour des questions de corruption dans les relations entre la douane d’un côté et les entreprises et particuliers de l’autre. Il sera composé de l’Administration des douanes et impôts indirects, de la CGEM, de l’ICPC, de l’Association des transitaires agréés en douane et de « Transparency Maroc ». Véritable outil de proposition, il assurera également un suivi des recommandations émises et éditera un rapport annuel restituant au mieux ses conclusions.
Tous s’accordent ainsi sur un point : « L’union fait la force » et seule une association des ministères et des différentes instances locales permettra au mieux de lutter contre la corruption afin qu’un jour la tradition du « bakchich » cesse enfin.
L’affaire récente du Crédit Immobilier et Hôtelier (CIH) qui a défrayé la chronique ainsi que le classement de « Transparency International » sont là pour nous rappeler à quel point le chemin est encore long à parcourir.