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Les violences font rage en Syrie : Washington et Moscou pour le Plan Annan


AFP
Mardi 27 Mars 2012

Les violences font rage en Syrie : Washington et Moscou pour le Plan Annan
L’armée syrienne pilonnait lundi des quartiers de Homs au lendemain des assurances données par la Russie, alliée du régime, d’un soutien total au plan Annan destiné à mettre fin aux violences, après plus d’un an de répression de la contestation. Le président américain Barack Obama et son homologue russe Dimitri Medvedev ont exprimé tous deux leur soutien aux efforts de Kofi Annan, émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe, en vue de mettre fin au bain de sang, M. Obama précisant que l’objectif final était un pouvoir «légitime» en Syrie. Le président américain a cependant évoqué leurs différends persistants sur la Syrie de Bachar al-Assad, dont Moscou est un allié et un fournisseur d’armes depuis l’époque soviétique. Le plan Annan préconise la cessation de toutes formes de violence par toutes les parties sous supervision de l’ONU, la fourniture d’aide humanitaire et la libération des personnes détenues arbitrairement.

 La Russie et la Chine ont récemment voté en faveur d’une déclaration à l’ONU soutenant la mission Annan après avoir bloqué deux résolutions à l’ONU condamnant la répression d’un mouvement de contestation depuis un an, qui a fait plus de 9.100 morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). M. Annan a entamé une tournée pour convaincre ces deux poids lourds, qui disposent d’un droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU, de faire pression sur leur allié syrien. Il est attendu aujourd’hui à Pékin, après avoir rencontré le président russe dimanche. Sur le terrain, le pouvoir de Damas poursuivait lundi ses exactions dans plusieurs villes rebelles pour étouffer la révolte. L’armée syrienne bombardait les quartiers de Khaldiyé, Bab Sbaa, Bab Houd, Ouarché, Safsafa, Bab Dreib, Hamidiyé, à Homs, dans le centre du pays, blessant grièvement cinq civils à Ouarché, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
 «Le pilonnage est très violent, et les explosions secouent la ville», ont indiqué les Comités locaux de coordination (LCC) qui organisent la mobilisation sur le terrain.

 Des campagnes de perquisitions et d’arrestations ont été menées dans les régions d’Idleb (nord-ouest), de Deraa (sud) et Deir Ezzor (est), selon l’OSDH. A Hama (centre), l’armée bombardait toujours Qalaat al-Madiq. De nombreux habitants ont défilé dans plusieurs quartiers dimanche soir tard pour dénoncer les perquisitions menées dans la journée par les troupes à la recherche de militants, ont rapporté des militants locaux. Des manifestations ont également eu lieu dans la nuit à Damas et Alep (nord) et leurs régions, en soutien aux déserteurs de l’Armée syrienne libre (ASL) et pour réclamer la chute du régime.

A l’approche de la réunion le 1er avril à Istanbul des pays amis de la Syrie, le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l’opposition, a invité de nombreuses formations et personnalités également hostiles au régime à se réunir lundi et mardi pour tenter de former un front uni dans cette ville turque. La fragmentation des forces de l’opposition suscite les craintes de la communauté internationale, réticente à apporter son soutien et une aide, notamment militaire, aux rebelles. Samedi, l’ASL s’est dotée d’un Conseil militaire unifié. 

Au niveau diplomatique, la Turquie a fermé lundi son ambassade à Damas, en raison d’une dégradation des conditions de sécurité, suivant ainsi l’exemple de plusieurs pays de l’UE (Italie, Espagne, France, Royaume-Uni, Pays-Bas) des Etats-Unis et des six monarchies arabes du Golfe. Deux militants, détenus depuis 53 jours pour avoir notamment participé à des manifestations, ont été libérés dimanche, a annoncé l’avocat des droits de l’Homme Michel Chammas à l’AFP, précisant qu’ils comparaîtraient libres lors de leur procès. Amnesty International a dit avoir recueilli auprès de militants locaux les noms de plus de 18.000 personnes détenues en Syrie, estimant que cela constitue «moins de la moitié du nombre réel» de prisonniers. Les violences, attribuées par les autorités à des groupes «terroristes», ont fait plus de 9.100 morts selon l’OSDH.


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