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Les victimes continuent de tomber en Syrie : Les affirmations d'Assad sur la fin des violences contredites


Reuters
Vendredi 19 Août 2011

Les victimes continuent de tomber en Syrie : Les affirmations d'Assad sur la fin des violences contredites
Les insurgés syriens ont annoncé jeudi que de nouveaux massacres s'étaient produits dans la nuit, contredisant le président Bachar al Assad, qui avait affirmé la veille que les opérations contre les manifestants avaient cessé.
Le Conseil des droits de l'Homme de l'Onu a par ailleurs annoncé jeudi qu'il organiserait une réunion d'urgence lundi au sujet de l'escalade de la violence en Syrie, a affirmé un communiqué de l'Onu.
Selon des activistes locaux opposés au régime syrien, les milices pro-Assad ont abattu deux manifestants à Homs mercredi après les prières du Ramadan, et les forces de sécurité ont bombardé des quartiers de Hama et de Damas.
Selon des habitants, les forces syriennes ont lancé une offensive contre les quartiers sunnites du port de Lattaquié (nord-ouest) et ont conduit des centaines de personnes dans un stade de la ville. 
Même si les autorités syriennes ont annoncé le retrait de l'armée des villes de Hama et Deir al Zor, des habitants ont affirmé que des unités de l'armée se trouvaient toujours dans ces villes et que les arrestations et les tirs se poursuivaient.
Des habitants de Hama ont affirmé que les forces syriennes avaient bombardé durant la nuit des maisons du quartier de al Qousour tandis que des centaines de policiers et de miliciens en civil, les chabiha, ont attaqué le quartier Rukn el-Dine de Damas.
Selon des militants locaux, les troupes syriennes à la frontière turque ont également ouvert le feu sur le village de Bdama pour stopper la fuite vers la frontière des réfugiés en provenance de Lattaquié. Au total, 24 civils ont été tués mercredi en Syrie, selon l'Union de coordination de la révolution syrienne.
  L'annonce de la fin présumée des opérations par Bachar al Assad mercredi au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a été faite alors que l'administration Obama devrait appeler le président syrien à quitter le pouvoir, selon des sources ayant demandé à Reuters de conserver l'anonymat.
Washington pourrait faire cette demande dès jeudi, et l'Union européenne devrait aller dans le même sens peu après, selon les mêmes sources.
 "Assad essaie de convaincre la Turquie que les attaques sont terminées, ce qui pourrait aussi l'aider à tranquilliser les Etats-Unis en pensant qu'il est possible une fois encore d'empêcher Washington d'appeler à son départ" , a affirmé un diplomate occidental. " Mais les opérations n'ont même pas été arrêtées."  Lors d'un entretien téléphonique avec le président syrien, Ban Ki-moon a " exprimé son inquiétude face aux dernières informations faisant état de violations répandues et continues des droits de l'Homme et de l'usage excessif de la force par les forces de sécurité syriennes contre les civils en Syrie, y compris dans le quartier d'Al Raml à Lattaquié, où vivent plusieurs milliers de réfugiés palestiniens" , indiquent les Nations unies dans un communiqué.
 "Le secrétaire général a insisté sur le fait que les opérations militaires et les arrestations de masse devaient prendre fin immédiatement. Le président Assad a déclaré que le les opérations de l'armée et de la police avaient cessé», ajoute le communiqué.
Ban Ki-moon a une nouvelle fois plaidé pour l'ouverture d'une enquête indépendante sur la mort de manifestants et sur les actes de violence.
 "Le secrétaire général a exhorté le président Assad à engager un processus crédible et pacifique de réforme en vue d'un vaste changement «, peut-on lire dans le communiqué.
Selon les organisations de défense des droits de l'Homme, plus de 2.000 personnes sont mortes en Syrie depuis le début de la contestation populaire déclenchée mi-mars dans le sillage des révolutions tunisienne et égyptienne. Selon des diplomates à l'Onu, la Haut Commissaire de l'Onu aux droits de l'Homme Nancy Pillay devrait appeler jeudi le Conseil de sécurité à saisir la Cour pénale internationale (CPI) sur la situation en Syrie.


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