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A ce sujet, des organismes des droits de l’Homme et la Ligue démocratique pour les droits de la femme ont organisé, samedi 27 juin, un sit-in de protestation en face de la wilaya de la Sûreté nationale d’Agadir contre l’arrestation des deux filles pour avoir porté des habits (des jupes), jugés attentatoires aux bonnes mœurs. Les manifestants ont scandé des slogans condamnant cet acte jugé d’atteinte à la liberté individuelle et aux droits de l’Homme.
L’histoire remonte au dimanche 14 juin dernier, une semaine avant le mois de Ramadan, quand deux jeunes filles se présentent au grand souk d’Inezgane pour faire des achats de produits de beauté pour leur salon de coiffure. Elles sont interpellées par des vendeurs jugeant que leurs tenues étaient légères ostentatoires. Une fois cernées par ces commerçants ambulants, la police est intervenue faisant croire aux deux jeunes filles qu’elles devaient être sous sa protection; alors elles ont été embarquées et mises en garde à vue pendant 48 heures avec un procès sur leur dos.
Sur les lieux, certains témoins déclarent que les deux filles étaient victimes de harcèlement sexuel par des jeunes du fait qu’elles avaient refusé de répondre à leur demande, ou de leur donner leurs numéros de téléphone. Les harceleurs n’ont pas hésité à leur barrer le chemin et les deux filles sont restées bloquées au magasin. Ils ont déclaré avoir agi pour sauvegarder les bonnes mœurs des Marocains. Pour d’autres, l’intervention de la police était hâtive car les deux camps pourraient être coupables : les jeunes filles pour leurs tenues et les jeunes pour leur acte de harcèlement sexuel. De même, certains trouvent que le ministère de la Justice dirigé par le PJD a laissé le champ libre à une poignée d’extrémistes de juger les gens à leur insu et donc de se substituer au droit.
Des activistes et avocats d’Inezgane se déclarent prêts à soutenir les deux filles en vue de mettre fin à ce genre d’acte odieux. Cependant, cette affaire risque d’être exploitée par des politiciens à des fins électoralistes.