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Les deux groupes parlementaires USFP réunis aujourd’hui en journée d’études : A 24 heures de l’ouverture du Parlement, les marchandages font rage


Narjis Rerhaye
Jeudi 7 Octobre 2010

A 24 heures de l’inauguration par le Souverain de la session d’automne du Parlement, c’est le branle-bas de combat à l’intérieur des groupes parlementaires. Depuis plusieurs jours déjà, la fièvre s’est emparée des états-majors partisans et les grands couloirs du Parlement connaissent l’agitation propre à toute nouvelle année législative. Et pour cause ! Les groupes parlementaires se font et se défont. Le nomadisme des députés bat son plein. La course vers les présidences de commissions fait rage. Les premiers du tableau sont prêts à tout pour ne pas perdre leur place. « Tout va se décider d’ici vendredi soir. Les réunions se multiplient. La mobilisation a été décrétée par les 8 partis représentés au Parlement et les groupes parlementaires ont jusqu’à vendredi soir pour déposer les noms et signatures de leurs membres. D’ici là, rien n’est définitif et on peut tout imaginer ou presque », explique mi-amusé un président de groupe appartenant à la majorité.
Si les deux premières places en haut du tableau se jouent entre le Parti Authenticité et Modernité, PAM, et le RNI-UC, le parti du Premier ministre, l’Istiqlal, est, lui, relégué à la troisième place après le départ de quelques transfuges. La formation politique que préside Mohamed Cheikh Biadillah est, selon toute vraisemblance, en train de faire le plein de parlementaires. Le nomadisme est, cette année encore, le principal signe extérieur d’une rentrée parlementaire qui s’annonce très agitée. Et selon nos informations, le PAM va présider la commission de l’Intérieur alors que le groupe parlementaire commun RNI-UC a fait le choix de celle des Finances- dirigée jusque-là par Amr Cheikh un Istiqlalien passé au PAM- et se départit de la commission des Affaires étrangères que présidait la députée M’barka Bouida. « Cette année, la commission des Finances est déterminante pour la majorité. Des textes lourds seront discutés cette année : la loi de finances, la loi organique des finances, celle du régime des retraites », fait valoir un député du Rassemblement national des indépendants.
Une session où nombre de postes sont à pourvoir. Outre les présidences de groupes, les présidences de commissions et les vice-présidences du Parlement sont autant de postes qui aiguisent les appétits, révèlent les ambitions et… peuvent faire l’objet de marchandages.


La session des réformes politiques


A l’USFP par exemple, tout cela se décidera aujourd’hui, jeudi 7 octobre, au cours d’une journée d’études des groupes parlementaires de la Chambre des députés et celle des conseillers qui sera organisée au siège du parti de la Rose. Une réunion en deux temps où les parlementaires consacreront la matinée à leur organisation interne et à l’établissement d’un programme pour la session d’automne. Dans l’après-midi, parlementaires, membres du Bureau politique et ministres de l’USFP tiendront réunion « pour mieux clarifier les données de la rentrée politique et parlementaire et adopter une ligne de conduite commune ». « Il est vrai que l’évènement traditionnel et majeur de cette session d’automne est le projet de loi de finances. Mais il y a également cette année les développements importants de la question nationale en plus de tous les problèmes liés à la vie quotidienne des citoyens. Ce qu’il faut en fait savoir, c’est que cette session doit jeter les bases de la réforme politique, notamment le Code électoral et la loi sur les partis. Il ne s’agit surtout pas de subir les contraintes du temps», fait remarquer un parlementaire de l’USFP.
Dans la journée de mercredi 6 octobre, les tractations continuaient de plus belle pour la formation de groupes parlementaires. Et si au PJD, on affirme, main sur le cœur, qu’il n’y a aucun problème dans les rangs du groupe parlementaire islamiste, la saignée continue au sein des troupes élues du Mouvement populaire qui aurait perdu une quinzaine de députés depuis les élections législatives de 2007. « A la Chambre basse, le groupe parlementaire du parti de Laenser a péniblement réussi à retenir 25 députés. C’est la curée », soupire un vieux routier de la Coupole.
A gauche, le PPS de Nabil Benabdallah et le FFD de Thami Khyari, s’ils arrivent à surmonter toutes les difficultés et en comptant sur l’adhésion des députés d’Al Ahd de Najib Ouazzani, devraient parvenir à constituer un groupe parlementaire. « Nous sommes actuellement à 18 députés. Nous gérons. Normalement, nous comptons sur  21 ou 22 députés. Par les temps politiques troubles qui courent, personne n’est à l’abri d’une mauvaise surprise », déclare un membre dirigeant du PPS. Mardi 5 octobre, PPS et Istiqlal ont d’ailleurs longuement commenté, lors d’une réunion commune de leurs instances dirigeantes, les portes qui claquent et les vestes qui se retournent. De part et d’autre, et face à l’utilisation de l’argent pour investir les institutions élues, le risque de la perte de crédibilité démocratique a été souligné  
Et dans le registre des mauvaises surprises enfin, Abdelkrim Benatik, leader du Parti travailliste, se retrouve sans députés. Trois parlementaires élus sous la bannière PT viennent en effet de claquer la porte de cette formation politique et pourrait rejoindre le Parti du progrès et du socialisme.
On le sait, cette session d’automne, qui sera inaugurée ce deuxième vendredi d’octobre, est placée sous le signe des réformes politiques. L’organisation du travail sous la Coupole est également sur l’agenda des élus de la Nation. Règlement intérieur, contrôle de l’Exécutif, mais aussi travail des commissions et production législative, ce sont là autant de points à l’ordre du jour des réunions tenues entre Radi et les députés dans les jours qui ont précédé l’inauguration de la nouvelle année législative. C’est dire si le Parlement a quand même fait vœu de réforme de son action, en attendant des jours meilleurs…


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