
-
Walid Regragui : Nous devons gagner contre le Bahreïn et le Congo pour rester dans une dynamique positive
-
Les médias brésiliens accusent le coup de la défaite face au Lionceaux de l’Atlas
-
Chili/U20. Mohamed Ouahbi: Nous avons les qualités pour aller plus loin
-
Taoussi remercié par le KACM
-
Botola Pro D1 : La RSB et l’ASFAR accrochées
Quelques jours après avoir éteint la Roja espagnole, les jeunes Marocains viennent de faire plier la Seleção, quintuple championne du monde de la catégorie. Deux victoires de prestige en deux rencontres, et une qualification acquise avec autorité pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde.
Dès le coup d’envoi, le Brésil a imposé son tempo. Physiques, véloces et habiles dans leurs transitions, les Auriverde ont tenté d’étouffer les Marocains en multipliant les incursions dans la surface. Mais à chaque offensive, ils se sont heurtés à l’assurance et aux réflexes de Yanis Benchaouch. Le portier marocain, imperturbable, a sorti deux parades déterminantes dès la 20e minute avant de s’interposer une nouvelle fois sur une tête brésilienne juste avant la pause. Son sang-froid a tenu la barque à flot quand le Maroc vacillait, confirmant qu’un grand gardien est souvent l’assurance des grandes épopées.
Le premier acte, âpre et indécis, a basculé sur un fait d’arbitrage. A la demi-heure de jeu, les Brésiliens ont cru obtenir un penalty, mais le recours à la VAR a finalement balayé leurs espoirs. Un tournant, vécu comme un souffle de soulagement dans les tribunes où résonnaient les chants des supporters marocains, drapeaux rouges et verts fièrement brandis.
La seconde période a marqué le réveil du Maroc. Plus entreprenants, plus mordants, les Lionceaux ont haussé le ton. A la 51e minute, Yassine Gessime a bien failli faire mouche sur une frappe limpide, frôlant le poteau. Quelques minutes plus tard, il allait délivrer une passe décisive d’orfèvre. Son centre millimétré trouva Othmane Maamma, qui décocha une reprise acrobatique somptueuse pour ouvrir la marque. Dans un stade soudain en fusion, le Maroc prenait les devants face au géant sud-américain.
Portée par cette ouverture du score, la sélection marocaine continua d’appuyer là où cela faisait mal. Gessime, encore lui, lança Yassir Zabiri dans l’espace. Le jeune attaquant, d’une froide lucidité, crucifia la défense brésilienne et porta la marque à 2-0. Une avance méritée, construite sur la cohésion et la discipline d’un groupe qui refuse de trembler, même devant les plus prestigieuses sélections.
Mais le Brésil, fidèle à sa tradition, n’abandonna pas. Dans les ultimes instants, les Auriverde obtinrent un penalty transformé par Iago Teodoro, réduisant l’écart à 2-1. Trop tard toutefois pour briser l’élan marocain. Le coup de sifflet final libéra une immense clameur. Le Maroc venait d’écrire une nouvelle page d’or de son histoire footballistique.
Cette victoire, au-delà de son aspect sportif, incarne la confirmation éclatante d’un projet.
Les succès face à l’Espagne puis au Brésil ne doivent rien au hasard. Ils sont le fruit d’un travail de fond mené depuis plusieurs années, d’un encadrement rigoureux, et d’une génération qui a soif de reconnaissance mondiale. L’équipe de Mohamed Ouahbi s’appuie sur une défense hermétique, un gardien décisif et surtout une attaque tranchante où Gessime, Maamma et Zabiri s’imposent comme les figures de proue.
En deux matchs, les Lionceaux ont non seulement sécurisé leur qualification pour les huitièmes, mais aussi affirmé leur statut de leader incontestable du groupe C. Avec six points au compteur, ils devancent un Mexique accrocheur mais limité, tandis que l’Espagne et le Brésil ferment la marche avec un seul point chacun. A ce stade, le Maroc n’est plus une surprise : il est une révélation affirmée, capable de rivaliser avec les meilleures nations.
Au Chili, les supporters marocains présents dans les tribunes ne s’y trompent pas. Leurs chants, leurs drapeaux, leurs larmes parfois, traduisent une fierté immense. Ces jeunes, vêtus de rouge et de vert, transportent tout un peuple, toute une diaspora, dans un rêve collectif. En battant coup sur coup deux géants du football mondial, le Maroc prouve qu’il ne se contente plus de participer : il aspire à régner.
Vingt ans après avoir chuté contre le Brésil lors du match pour la troisième place de l’édition 2005, les Lionceaux de l’Atlas ont pris leur revanche. Mais au-delà de la revanche, il y a désormais l’ambition. Le Maroc n’a pas seulement gagné un match. Il a gagné le respect, l’admiration, et surtout l’espoir que cette génération puisse marquer durablement l’histoire.
Mehdi Ouassat
Othmane Maamma (attaquant) : «Nous sommes une équipe respectable dont l'objectif est de rendre le peuple marocain fier. Nous sommes heureux du résultat obtenu et nous allons désormais nous concentrer sur le match contre le Mexique, même si nous sommes déjà qualifiés pour le tour suivant. Je suis satisfait et fier de la performance de l’équipe, et je suis heureux des encouragements du public marocain ».
- Yassine Gessime (attaquant) : «Même si j'ai été élu homme du match, cela ne signifie pas que je suis le seul joueur de l'équipe. Nous formons une équipe soudée. Les joueurs de l'équipe nationale savaient qu'ils étaient capables de remporter cette victoire. Tout ce que nous faisons, nous le faisons pour le peuple marocain, dont nous sommes convaincus qu'il continuera à nous soutenir ».
- Mohamed Hamony (attaquant) : «Je suis heureux que nous soyons qualifiés pour le deuxième tour. Nous allons maintenant prendre un peu de repos avant de reprendre l'entraînement et de nous concentrer sur les prochains matchs. Nous veillerons à continuer sur notre lancée et à faire ce que nous avons l'habitude de faire ».
- Yassir Zabiri (attaquant) : «Le match a été très difficile, c'est pourquoi nous sommes satisfaits du résultat obtenu. Je tiens à remercier l'entraîneur pour ses conseils, que nous avons suivis à la lettre. Les joueurs nationaux feront de leur mieux lors du prochain match contre le Mexique».
Mohamed Ouahbi: Nous avons les qualités pour aller plus loin
Le sélectionneur de l’équipe nationale U20, Mohamed Ouahbi, a affirmé, jeudi à Santiago, que ses joueurs disposent des qualités techniques et physiques nécessaires pour aller loin dans la Coupe du monde de la catégorie, organisée au Chili.
«Nous avons toutes les qualités pour faire plus et aller plus loin dans cette compétition », a déclaré Ouahbi à la presse à l’issue de la victoire des Lionceaux de l’Atlas contre le Brésil (2-1), lors de la deuxième journée du groupe C, synonyme de qualification pour les huitièmes de finale.
Les joueurs marocains ont démontré leur qualité et leur solidarité dans un match «difficile», tout en sachant souffrir dans les moments délicats, a-t-il ajouté, se disant heureux de la qualification et de la prestation de son équipe.
«Nous avons réussi à créer un groupe solide, une famille qui croit en ses chances au fil du temps », a poursuivi l’entraîneur national, soulignant que les Lionceaux de l’Atlas sont prêts à se battre lors des prochaines échéances, rapporte la MAP.
«Nous voulons réaliser quelque chose de grand et offrir la joie au peuple marocain qui nous suit et nous encourage», a-t-il insisté, tout en adressant ses remerciements à l’ensemble de son staff technique pour le travail accompli.
Par ailleurs, Ouahbi a indiqué qu’il entend gérer son effectif lors du dernier match contre le Mexique, prévu samedi prochain à Valparaíso, en offrant l’opportunité à d’autres joueurs de montrer leur talent.
Avec 6 points, le Maroc occupe la tête du groupe C, devant le Mexique (2 pts), tandis que le Brésil et l’Espagne ferment la marche avec un seul point.