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Le représentant du CNT au Forum Medays : Shalgam met en grade contre toute immixtion dans les affaires libyennes


Hassan Bentaleb
Samedi 19 Novembre 2011

Le représentant du CNT au Forum Medays : Shalgam met en grade contre toute immixtion dans les affaires libyennes
«La Libye ne manque pas d’argent et elle n’est pas demandeuse d’une aide technique non plus. Notre problème est ailleurs, ce sont les instances aptes et compétentes capables de gérer l’argent qui coule à flot». C’est ce qui ressort de l’intervention d’Abderrahmane Shalgam, représentant du Conseil national de transition libyen (CNT), lors d’une conférence de presse, tenue le 16 novembre en marge du Forum Medays à Tanger.
M. Shalgam a indiqué que les réserves libyennes en devises, gelées dans les banques à l’étranger, s’élèvent à 200 milliards de dollars. Ceci d’autant plus que la production actuelle en pétrole est à la hauteur de 700.000 barils par jour  sans compter les recettes du gaz exporté vers l’Europe qui rapporte près d’un demi-milliard de dollars par mois. « Une partie de cet argent a été déjà dépensée dans la prise en charge des blessés et victimes de la guerre et le versement des salaires aux fonctionnaires. Mais, il reste qu’on a encore assez d’argent », a-t-il précisé.
L’abondance des ressources est à constater également au niveau de la matière grise. Le représentant du CNT a affirmé que son pays ne manque pas de compétences techniques pour reconstruire l’appareil étatique. A ce propos, il a indiqué que la diaspora libyenne à l’étranger compte des milliers de cadres  qualifiés et compétents. « Aux USA, on compte pas moins de 200.000 ingénieurs et 300.000 médecins en Grande-Bretagne. Et autant  dans d’autres pays. Je crois qu’on n’a pas besoin de l’expertise étrangère. Notre pays est capable de gérer la situation », a-t-il expliqué.
Pourtant, le vrai problème de la Libye est ailleurs : celui de la capacité des Libyens à s’imprégner des changements en cours et intégrer le processus de transition. Dans ce cadre, M. Shalgam a précisé que l’avenir de la transition s’annonce difficile et que la future étape sera sans doute dure à mener. Notamment avec l’absence d’une implication forte et entière des citoyens libyens et le fait que les conditions requises pour installer la démocratie en Libye ne sont pas encore réunies.  « On estime qu’il n’y a pas de  recette toute faite pour instaurer la démocratie et on  n’a pas besoin de dupliquer les expériences d’autres pays. Notre route vers la démocratie sera longue mais on ne va pas renoncer», a-t-il confié.
Toutefois, M. Shalgam a mis en garde ses voisins et ses partenaires de s’ingérer dans les affaires intérieures de son pays.  « Si on a reconnu le rôle majeur de ces pays dans la libération de la Libye, on n’acceptera pas pour autant d’être traités comme des mineurs. Le peuple libyen est  contre toute ingérence, que ce soit de la part des USA, de la France, du Qatar ou de n’importe quel autre pays », a-t-il noté.
Selon lui, l’annonce, ce dimanche ou lundi, de la formation du nouveau gouvernement permettra à la Libye d’entrer dans une nouvelle phase de son histoire. D’autant plus que cet exécutif rédigera la prochaine loi suprême et mettra en place les institutions nécessaires au fonctionnement de l’Etat.
Répondant à une question concernant les agissements du qatar en Libye, le représentant du CNT a avancé que les responsables Qataris doivent garder leur distance ou ils risquent de mettre en colère les Libyens. « Le Qatar nous a beaucoup aidés sur le plan financier et militaire et cela depuis le début de la révolte mais on refuse catégoriquement qu’il s’ingère dans nos affaires intérieures », a-t-il dit.
Et d’ajouter que  la Libye ne veut pas perdre ses partenaires et voisins stratégiques mais qu’elle est très attachée à sa souveraineté nationale. Dans ce cadre, M. Shalgam a trouvé opportun de relater l’expérience de coopération avec la Tunisie. « On a beaucoup apprécié la position de nos frères tunisiens qui nous ont prêté main forte depuis le début de notre révolte et qui ne sont jamais intervenus dans nos affaires intérieures et n’ont jamais rien demandé en contrepartie. Je pense qu’on doit mettre en place un plan de développement en Libye ; on doit inclure la Tunisie dans ce plan en reconnaissance de ce rôle crucial. Pour les autres pays, on pense que  dorénavant, on va traiter avec eux selon nos besoins », a-t-il conclu.  


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