Le ras-le-bol des enseignants du MEN titulaires du doctorat : Débrayage d’une semaine et trois sit-in au programme

Il y aurait eu quelques bonnes raisons de s’en réjouir quand El Ouafa, à peine investi dans sa mission à la tête du ministère de l’Education nationale, a cru bon d’annoncer que le problème des  enseignants du MEN, titulaires du doctorat d’Etat était définitivement résolu. Sauf que ce n’est nullement  l’avis des intéressés qui viennent d’annoncer une grève d’une semaine du 27  février au 03 mars. Ils comptent également observer trois sit-in devant le ministère de l’Education nationale mercredi, jeudi et vendredi prochains. Ils viennent d’ailleurs de rendre public un communiqué dans lequel ils expriment leur déception devant le revirement du ministère dans ce sens. Puisque les responsables n’ont pas honoré leurs engagements  concernant les accords passés et les promesses données à la Coordination représentant les enseignants lauréats du doctorat et qui dépendent du ministère de l’Education nationale. Le dossier qui traîne voilà une décennie, comporte une revendication principale, à savoir le changement de statut des docteurs du MEN, pour devenir professeurs assistants et exercer dans les universités et les instituts de formation dépendant de l'Etat. Une revendication légitime pour les concernés qui se disent décidés à faire valoir leur droit par tous les moyens. Ils sont consternés par l’indifférence et les promesses toujours non tenues par les responsables du MEN. Ce nouveau  débrayage a été décidé par la Coordination nationale des docteurs, soutenue par 5 syndicats les plus représentatifs dont la FDT suite à la dernière rencontre avec les responsables du ministère de l’Education nationale. Réunion au cours de laquelle, selon la Coordination nationale des lauréats de doctorat, il y a eu un revirement et un recul de la part du MEN sur les accords précédents. Une attitude qui a déclenché la grogne des concernés qui veulent du concret à la place des promesses sans lendemain. «Le désistement du MEN au sujet des accords passés entre les deux parties est surprenant. Il s’agit d’une véritable escalade dont les conséquences seront fâcheuses», explique un enseignant titulaire d’un doctorat. Et d’ajouter que le ministère a toujours cherché à se dérober de ses engagements et à pratiquer la politique de la division au sein de la Coordination à travers l’intégration de quelques enseignants dans l’enseignement supérieur ou dans les ENS et CPR. Le communiqué précise que la Coordination des enseignants lauréats du doctorat impute la responsabilité des conséquences de l’escalade que peuvent engendrer   cette indifférence et ce désengagement  du ministère de tutelle et réclame l’application des accords précédents pour clore définitivement ce dossier. A rappeler que l’accord spécifie que le problème serait résolu sur une période de trois ans. Ce qui n’est pas le cas. Plusieurs grèves ont été organisées depuis le début de l’année scolaire devant l’indifférence du MEN. Du côté de ce dernier, c’est un autre son de cloche. On nie toute indifférence à ce sujet et on persiste à soutenir que le dossier sera traité dans les plus brefs délais.  Dans une note d’information émanant de la division de communication, il est dit que le MEN organisera deux concours pour l’intégration d’une partie des enseignants docteurs en mars et avril prochains et promet de procéder au règlement définitif de ce dossier.