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Le jumelage institutionnel Maroc-UE apporte un appui aux réformes lancées par la TGR

Jeudi 26 Mai 2022

Le jumelage institutionnel Maroc-UE apporte un appui aux réformes lancées par la TGR
Noureddine Bensouda Un engagement constant de l’Union européenne pour accompagner la dynamique endogène des réformes engagées par notre pays dans plusieurs domaines dont celui de la gouvernance publique

Le jumelage institutionnel Maroc-Union européenne, qui lie la Trésorerie générale du Royaume à la Direction générale des finances publiques (DGFIPFrance), est venu apporter un appui à un ensemble de réformes déjà lancées par la TGR, a déclaré le trésorier général du Royaume, Noureddine Bensouda.

Le soutien de la Délégation de l’Union européenne à ce projet de grande envergure «démontre, une fois de plus, l’engagement constant de l’Union européenne pour accompagner la dynamique endogène des réformes engagées par notre pays dans plusieurs domaines dont celui de la gouvernance publique», a-t-il indiqué lors du séminaire de clôture du jumelage TGR-DGFIP, intitulé «Appui à la modernisation de la gestion financière publique» tenu en début de semaine à Rabat.

Des réformes qui s’articulent autour de quatre grands axes : le premier concerne la réforme de la comptabilité de l’Etat, le deuxième a trait à la modernisation du contrôle, le troisième est lié à la dématérialisation tandis que le quatrième porte sur la sensibilisation et la formation.

Vecteur d'une transformation profonde et inéluctable de la culture financière publique, la première réforme «va bien au-delà d'une simple adaptation des modes de gestion comptables. Plus qu’un outil d’information, la comptabilité y représente un véritable outil de gestion et d’aide à la décision», a souligné le trésorier général dans son allocution.

Le processus accompagnant «la mise en place d’une telle réforme et l’exercice de certification des comptes qui lui est associé, ne sont pas une œuvre simple. C’est un processus ardu et exigeant», a-t-il concédé. Quoi qu’il en soit, «nous prenons cet exercice de certification très au sérieux», a affirmé Noureddine Bensouda rappelant que «le Maroc est parmi les quelques pays d’Afrique à s’engager sur la voie de la certification des comptes, ce qui est un gage de transparence et de rigueur».

Parce qu’elle ne se décrète pas, la réussite de toute réforme «suppose, souvent, une vision partagée, de la créativité, des expérimentations et, parfois, même accepter de faire des erreurs», a-t-il poursuivi.

Pour le trésorier général du Royaume, il apparaît ainsi «nécessaire, pour cette phase cruciale de ce chantier, d’adopter une approche concertée et consensuelle entre tous les acteurs concernés, pour que puissent se dégager des réponses appropriées, réalistes et durables».

S’agissant de la deuxième réforme, qui a trait à la modernisation du contrôle, Noureddine Bensouda estime que «la logique de performance et de responsabilisation, imposée par la loi organique relative à la loi de Finances, devrait, aujourd’hui, être couplée avec une réelle transformation des rôles des ordonnateurs et des comptables».

D’après ses explications, «c’est dans cette perspective que la refonte du contrôle pilotée parla Trésorerie générale du Royaume, avec l’appui de ses partenaires, a été guidée selon deux axes».

Le premier, qui concerne l'allègement des contrôles, s’appuie sur les avancées réalisées depuis la mise en œuvre du texte de 2008. «Concrètement, il s’agit de proportionner l’étendue des contrôles aux enjeux financiers et aux risques», a précisé le trésorier général du Royaume.

Quant au deuxième, il porte sur «le renforcement du dispositif du contrôle interne: par l’extension de son périmètre fonctionnel pour une meilleure prise en charge des risques», a-t-il poursuivi.

Dans le même esprit, Noureddine Bensouda estime que «le passage d’une culture de contrôle a priori à une logique de responsabilisation et de reddition des comptes, appelle, aujourd’hui à mon sens, une refonte en profondeur et peut-être même de façon prioritaire des régimes de responsabilité des gestionnaires publics».

Concernant la dématérialisation, troisième réforme également déjà engagée par la Trésorerie générale du Royaume, l’ancien Directeur général des impôts du Maroc (février 1999 au 26 avril 2010) estime qu’elle s’impose aujourd’hui comme un véritable levier de rationalisation et de sécurisation de la fonction financière.

Au cours de son allocution, il a d’ailleurs rappelé à l’assistance que la TGR a engagé depuis plus d’une décennie un important chantier de dématérialisation de l’ensemble de ces métiers soulignant au passage les progrès substantiels réalisés en collaboration étroite avec les partenaires de l’institution publique.

A ce propos, la TGR compte parmi ses réalisations : la mise en place du dépôt électronique des factures, la dématérialisation de la gestion financière et comptable ainsi que la mise en œuvre de la dématérialisation des pièces comptables.

Quand bien même la TGR avance dans le bon sens, ces résultats positifs ne doivent pas faire oublier à l’institution qu’il dirige la nécessité de poursuivre les efforts, a insisté Noureddine Bensouda estimant que «la réussite de toute cette dynamique reste tributaire de la mise au diapason de toute l’administration, en particulier en termes de mise à niveau numérique et de conduite de changement». Un travail qui exige de la sensibilisation et de la formation, objets de la quatrième réforme soutenue par la TGR.

A ce propos, la TGR «a fait de la formation et de la valorisation de ses ressources humaines et du développement de leurs compétences le maître mot et la clé de voûte de tous les chantiers de réformes dans lesquels elle s’est engagée», a-t-il fait savoir.

«Nous avons mis l’accent sur la nécessité de moderniser et de transformer le processus et les activités de formation, par la diversification des outils employés et l’intégration des nouvelles technologies de l’information et de la communication», a-t-il précisé en se référant à la mise en place d’une plateforme de formation à distance «E-learning TGR», considérée comme l’un des résultats les plus tangibles du jumelage TGR-DGFIP.

En fin de compte, «l’ensemble de ces réformes ont permis d’appuyer la modernisation de la gestion financière publique au Maroc selon un modèle qui lui est propre, qui respecte ses spécificités et qui place son capital humain au cœur de tous les chantiers de transformation», a conclu le trésorier général du Royaume.

Alain Bouithy

Alain Bouithy

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