Le gouvernement régional des Iles Canaries rame à contre-courant et décide d’octroyer 670.000 euros de l’argent des contribuables espagnols aux séparatistes du Polisario en pleine crise économique et sociale qui secoue lesdites Iles à cause de la pandémie du Covid-19 et de l’éruption du volcan Cumbre Vieja qui a fait des ravages et causé de gros dégâts à l'île de La Palma. Le géopolitologue Cherkaoui Roudani a dénoncé ce qu’il appelle le «double discours de l’Espagne », soulignant que « de nombreuses parties dans ce pays portent atteinte aux intérêts stratégiques du Royaume du Maroc, surtout après la dynamique enclenchée suite à l’ouverture par de nombreux pays de consulats généraux à Dakhla et Laâyoune et la reconnaissance par les Etats-Unis de la marocanité du Sahara, en plus des récentes positions de pays d’Amérique latine au sein de la 4ème Commission des Nations unies, qui ont appelé à une solution politique à ce conflit artificiel, mutuellement acceptable conformément à la légitimité internationale, ce qui confère au Maroc le droit à la souveraineté sur ses provinces du Sud ». Selon lui, le gouvernement régional des Iles Canaries aurait dû investir ces sommes pour résoudre les problèmes structurels dans les Iles, d’autant plus que «la région de La Palma et les Iles Canaries en général vivent au rythme d’une crise sociale à cause notamment du coronavirus et du volcan et qui a engendré de lourds dégâts sur le plan socioéconomique». Cherkaoui Roudani a également affirmé que le gouvernement régional des Iles Canaries fait fi du calvaire des familles des victimes des attentats terroristes perpétrés par le Polisario contre des civils canariens durant les années 70, mettant en avant que l’un des principaux instigateurs de ces attentats n’est autre que le chef actuel des séparatistes, Brahim Ghali, poursuivi devant la justice espagnole pour des crimes de génocide et de terrorisme. Le chercheur marocain a également mis l’accent sur le rapport de l’Office européen de lutte antifraude (Olaf) sur le sort de l’aide européenne envoyée aux séquestrés dans les camps de Tindouf, lequel rapport a dévoilé que cette aide «aurait atterri entre les mains de groupes terroristes, particulièrement dans la région sahélo-saharienne», soulignant que «les Espagnols se doivent de connaître la vérité à ce sujet et sur ce que manigancent certains gouvernements régionaux», tout en appelant le gouvernement espagnol à assumer sa responsabilité historique dans l’affaire du Sahara. Le politologue espagnol, Pedro Altamirano, a, quant à lui, dénoncé le fait que le gouvernement des Iles Canaries verse une aide financière directe à une association soutenant les séparatistes du Polisario. Selon lui, cette aide suscite un profond malaise chez les familles sinistrées par l’éruption du Volcan de La Palma, lesquelles estiment, d’après le politologue, qu'avec ces 670.000 euros au moins une ou trois familles peuvent commencer à reconstruire leur vie. Pis encore, cette aide constitue également une atteinte à la mémoire des victimes des actes terroristes du Polisario et à leurs familles. «Que pensent les familles des personnes tuées sur ordre de Brahim Ghali et du Polisario?», s’est interrogé Pedro Altamirano. «D'où vient l'argent pour entretenir cette guerre fictive que le Polisario prétend mener contre le Maroc ? D'où viennent les plus de 100.000 euros que le déplacement en avion privé de Ghali a coûté pour se faire soigner à Logroño? D'où vient l’argent qui sert à accueillir les soutiens du terrorisme à Tindouf, alors que ses habitants meurent de faim ?», s’est demandé le politologue dans un article publié sur Rue20espagnol. Et Pedro Altamirano de conclure son article par ce message adressé au président du gouvernement des Iles Canaries, Ángel Víctor Torres : « Il me semble indécent et immoral ce que vous venez de faire avec l'argent de tous les Canariens et qui manque cruellement à La Palma ».