Le foncier handicape l’investissement à Casablanca

La métropole économique continue de séduire les investisseurs privés. Le volume des investissements durant l’année 2012 a atteint 24 milliards de DH contre les 14 enregistrés en 2011, soit une croissance de l’ordre de 69 %. Ces investissements ont permis la création de 7.158 entreprises générant 49.070 emplois, soit  une hausse de 22%, a déclaré Hamid Benelafdil, directeur général du Centre régional d’investissements du Grand Casablanca.
Intervenant lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan du CRI pour 2012, il a indiqué qu’au terme de l’année écoulée, le Centre a instruit 497 projets. 180 ont été agréés par la commission régionale d’investissement et 93 autres ont reçu un avis défavorable. Le nombre de projets agréés a presque stagné comparé à 2011.
L’analyse sectorielle des projets agréés fait ressortir une prédominance du secteur des BTP avec 73 projets agréés et un investissement avoisinant les 10 milliards de DH. Le secteur des services occupe le deuxième rang avec 61 projets. Ce dernier contribuera à la création de 7.286 emplois.
S’agissant du secteur touristique, et en comparaison avec l’année 2011, on a assisté à une hausse de 111% du nombre de projets touristiques agréés qui devront générer plus de 420 postes d’emploi. Le montant investi dans ce secteur est passé de 1.443 millions de DH en 2011 à 5.107 millions de DH en 2012, soit une hausse de l’ordre de 354 %.
Evoquant le nombre de créations d’entreprise à travers les guichets du CRI casablancais, l’intervenant a révélé qu’il a enregistré une hausse de 10% par rapport à l’année 2011, soit 7.158 nouvelles entreprises. 98% d’entre elles ont pris la forme de SARL (Société à responsabilité limitée). En termes de répartition sectorielle, les services (48%) et le commerce (34%) demeurent les secteurs les plus prisés par les nouveaux entrepreneurs suivis par le bâtiment et les travaux publics (14%). L’industrie, le tourisme, les énergies et les mines, l’agriculture et la pêche ainsi que l’artisanat sont classés au bas de l’échelle puisque leur taux ne dépasse pas les 1%.
La répartition par genres révèle la prédominance des hommes en tant que dirigeants avec 86% contre 14% pour les femmes. En tant qu’associées, ces dernières ne sont pas bien loties non plus puisque leur taux ne dépasse pas les 17% contre 83% pour les hommes.  
Le directeur général du CRI a expliqué, par ailleurs, que la hausse importante des dossiers traités au niveau du Guichet d’aide à la création d’entreprise n’a pas impacté les délais nécessaires pour l’accomplissement des formalités administratives. Mieux, le délai moyen de création a même été réduit passant de 6,1 jours en 2011 à 4,9 en 2012. Pour Hamid Benelafdil, les performances enregistrées par le CRI sont les résultats de certains prés-requis capitalisés durant ces dernières années, à savoir la stratégie régionale définie en 2006, les investissements publics réalisés au niveau de la ville et la paix sociale constatée au niveau des entreprises. Pourtant, il a souligné que nombreux sont les enjeux auxquels la ville doit faire face. L’intervenant a ainsi fait allusion aux problèmes liés au foncier et à l’attractivité de la ville.