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Le chantage algérien

Un hélicoptère offert à Samuel Doe en échange de la reconnaissance du Polisario


K.I
Lundi 7 Avril 2014

Le chantage algérien
La confidence faite tardivement par un ancien marchand d’armes français sur le cadeau offert par les Algériens à Samuel Doe, le sanguinaire président libérien des années 80 en échange de la reconnaissance du Polisario, en dit long sur les procédés utilisés par Alger pour faire reconnaître ce dernier par les pays africains.
Confronté à une opposition de plus en plus entreprenante, Samuel Doe cherchait des armes à n’importe quel prix, raconte le trafiquant d’armes dans un témoignage rapporté par un magazine français la semaine dernière et relayé par le portail www.polisario-confidentiel.com. 
C’est dans ces circonstances que le marchand d’armes a été approché par des hauts gradés du DRS, les services de renseignements militaires algériens. Ils lui ont demandé de faire pression sur son ami, le président libérien pour l’amener à reconnaître le front séparatiste armé par l’Algérie. L’intermédiaire français n’allait pas rencontrer d’énormes difficultés à convaincre Samuel Doe, qui a obtenu un hélicoptère de combat de l’armée algérienne, en contrepartie de son geste. 
La méthode peut aujourd’hui paraître simpliste, mais elle a été d’une redoutable efficacité dans les années 70 et 80. Une époque où de nombreux dirigeants africains, arrivés au pouvoir par la force des armes, luttaient pour leur survie face à des mouvements d’opposition déterminés. La plupart de ces dictateurs étaient démunis et les caisses de l’Etat vidées à cause de leur aveuglement à conserver un pouvoir dont ils n’avaient pas les moyens. Pour payer la troupe, ils n’hésitaient pas à tomber dans les pires chantages. C’était exactement le cas de Samuel Doe. Une faiblesse que les services secrets algériens, mais aussi le colonel Kadhafi n’hésitaient pas à exploiter. Car, si le procédé a été initié par les Algériens au début du conflit du Sahara en 1976, il a été repris et systématisé par Kadhafi ensuite. Les arguments en pétrodollars ne manquaient pas, et ils avaient un effet fascinant sur des chefs d’Etat africains insolvables et aux abois.


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