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Une affaire qui en rappelle une autre, à savoir celle de la première édition de « Moubacharatan Maâkoum » accusée de “manque de professionnalisme et de partialité” par le même PJD.
Selon les parlementaires pjdistes, ce qui est advenu le 17 avril a été soigneusement préparé dans le cadre d’un scénario ficelé par des sociétés de production connues pour leur proximité avec la direction de 2M. Ce qui exige du ministre de la Communication l’ouverture d’une enquête à ce propos. Une requête qui semble avoir mis Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, en face de ses propres contradictions, lui qui venait, le même jour, de vanter, devant la Chambre des représentants, le bilan de son gouvernement en matière de renforcement de la pluralité dans le paysage médiatique national. En effet, le ministre a affirmé à ce propos que 2M a enregistré cette année un taux de présence de l’opposition égal à 49% contre 51% pour le gouvernement et la majorité. Une première, comme l’atteste le rapport de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) publié récemment, puisque l’Exécutif et sa majorité ont eu droit à 60% du temps de présence contre 30% pour l’opposition. Mieux, le nombre des émissions de débat a été multiplié par trois comparativement aux deux années précédentes. Pour El Khalfi, il est clair que le champ médiatique national a atteint un niveau de pluralisme inédit.
Des propos qui seront balayés d’un revers de main quelques instants après avoir été tenus puisque le même Khalfi a indiqué que la HACA a fortement critiqué la deuxième chaîne nationale d’avoir exclu certains partis politiques et centrales syndicales. Ce que le rapport de la Haute autorité a confirmé en faisant état d’une forte présence des petits syndicats au détriment de ceux qui sont les plus représentatifs. Mieux, trois syndicats accaparent la totalité du temps d’antenne destiné à ces instances.
Face à cette situation, le ministre de tutelle a estimé que la HACA est appelée à intervenir en rappelant que cette dernière avait déjà envoyé un avertissement à la direction du 2M en 2006. D’autres institutions constitutionnelles ont été également exhortées à jouer leur rôle de contrôle.
Une position qui semble inquiéter et diviser les Pjdistes puisque certains d’entre eux considèrent la deuxième chaîne comme une administration qui dépend de l’Exécutif et que, du coup, le gouvernement doit en saisir les dirigeants de la chaîne par écrit pour les inciter à mieux respecter les procédures administratives alors que d’autres pensent que la chaîne doit garder son indépendance vis-à-vis de l’Exécutif qui ne doit rien faire d’autre que d’assurer la liberté d’expression en son sein. Un débat qui risque de se prolonger puisque le bras de fer avec 2M n’est pas exactement une nouveauté. Il est monnaie courante depuis l’arrivée du PJD sur la scène politiqe nationale.