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La troisième puissance économique d'Asie vient de recevoir la visite du président français François Hollande, qui a affirmé vendredi à Bombay que la France voulait prendre part au "grand avenir" de l'Inde. Cameron a pour objectif de doubler la valeur des échanges commerciaux avec l'Inde, qui représentaient en 2010 11,5 milliards de livres (13,4 milliards d'euros), pour les faire passer à 23 milliards de livres en 2015.
Il est notamment venu accompagné de dirigeants industriels ayant en ligne de mire les secteurs du commerce de détail, de l'aviation, de la banque et de l'assurance après les récentes réformes du gouvernement indien pour ouvrir ces secteurs aux investissements étrangers.
La délégation inclut aussi les présidents de six universités britanniques pour attirer davantage d'étudiants indiens et rechercher des partenariats dans l'enseignement supérieur.
Après ses rencontres avec les hommes d'affaires à Bombay lundi, David Cameron s'envolera pour New Delhi où il rencontrera son homologue, Manmohan Singh, et le président de l'Inde, Pranab Mukherjee.
Cette visite survient en plein scandale dans l'aéronautique, alors même que Cameron va avoir à cœur de vanter les mérites du Typhoon, fabriqué par le consortium européen Eurofighter (formé notamment du britannique BAE Systems), en dépit des négociations exclusives entre l'Inde et Dassault pour fournir à l'armée indienne 126 avions de combat Rafale.
Le gouvernement indien a annoncé vendredi avoir lancé une procédure d'annulation d'un contrat de 748 millions de dollars (560 millions d'euros) avec l'italien Finmeccanica, portant sur la livraison de 12 hélicoptères, en raison du versement présumé de pots-de-vin à des officiels indiens.
Or ces hélicoptères AgustaWestland, filiale anglo-italienne de Finmeccanica, sont fabriqués dans le sud-ouest de l'Angleterre. Trois ont déjà été livrés à l'Inde.