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C’est ce qui a sûrement poussé le PPS à jouer au pompier. Une tradition héritée du leader disparu, Ali Yata. Jeudi 9 janvier, Nabil Benabdallah, le chef de file du PPS et membre du gouvernement Benkirane, rencontrait Hamid Chabat au domicile de Taoufik Hjira, le désormais président du conseil national de l’Istiqlal. Une médiation qui dit clairement son nom du côté du PPS qui veut «calmer le jeu» et, surtout, retarder l’éventualité d’un remaniement qu’il juge prématuré alors qu’à l’Istiqlal, la rencontre au sommet des deux leaders de la majorité est complètement passée sous silence. « Hamid Chabat n’en souffle pas mot. Il n’en a pas parlé au comité exécutif ni lors de la réunion du conseil national », fait remarquer un cacique du parti fondé par Allal El Fassi.
Médiation du PPS mais aussi appel de ce parti qui a fait le choix d’appartenir à un gouvernement conservateur.
Une rencontre
Chabat-Benabdallah
au domicile de Hjira
Dans sa réunion du jeudi 10 janvier, le bureau politique des anciens communistes a lancé un appel à tous les partenaires politiques au sein de la majorité et de l’opposition, les invitant à faire preuve de sérieux et de responsabilité pour rechercher des solutions aux problèmes posés à travers le dialogue. «Convaincu de la justesse d’une telle démarche, le BP du PPS a proposé d’abord aux composantes de la majorité de débattre de la situation avant d’associer l’opposition à cet exercice de réflexion, condition indispensable pour la mise en chantier de tous les projets programmés», pouvait-on lire lundi 14 janvier à la «Une» d’Al Bayane, le journal porte-parole du PPS. «Cette formation de gauche est dans l’entre-deux, ou plus exactement le clair-obscur depuis qu’elle a rejoint un Executif dirigé par les islamistes. Le PPS fait de l’équilibrisme. Nabil Benabdallah et les siens savent que le spectacle d’une majorité qui se déchire est coûteux. Ils n’ont pas intérêt que cette expérience échoue d’autant qu’ils vont, eux en particulier, en payer le prix fort auprès de leur électorat», analyse cet observateur de la chose politique.
La question du remaniement gouvernemental n’est pas le seul motif de divergences d’une majorité qui, décidément, ne s’entend que sur très peu de choses. La perspective des élections communales divise profondément l’Istiqlal et le PJD. Les Istiqlaliens seraient réticents à leur organisation en 2013 comme le proposait récemment Mohand Laenser, le ministre de l’Intérieur alors que les islamistes du PJD seraient, au contraire, défavorables à tout report. Si la guerre se fait pour le moment à fleurets mouchetés, les islamistes ont sonné le tocsin de la mobilisation en mettant en orbite les plus irréductibles d’entre eux.