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D’aucuns signaleront, à raison, que dans un pays où le taux de guérison du Covid-19 dépasse les 95%, les traitements actuellement utilisés sont amplement suffisants. Mais d’un autre côté, difficile d’ignorer la capacité du «Molnupiravir» à réduire “de 50% le risque de cas graves et de décès, notamment s’il est administré dans les premiers cinq jours de l’infection”, comme l’a précisé Mme Meddah.
Dès lors, la décision de procéder au renforcement du protocole de traitement des patients Covid+ à travers l’autorisation de ce médicament, après son approbation, mardi dernier, par les membres du comité national scientifique et technique, coule de sens. Une décision prise “après une analyse poussée et minutieuse de l’ensemble des documents et données, afin de vérifier que ce médicament est de bonne qualité et sans risque pour les patients", a assuré la représentante du ministère de la Santé.
Le «Molnupiravir», également autorisé en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et au Japon, entre autres pays, nécessite au Maroc une ordonnance délivrée par un médecin. “Il est disponible dans les hôpitaux publics, les CHU et les cliniques privées. En attendant d'être livré en pharmacie”, a précisé la directrice du médicament et de la Pharmacie au ministère de la Santé. Et quid du prix ? Le ministère de la santé n’a toujours pas communiqué sur le sujet. Mais il y a quelques semaines, un représentant de la firme américaine a expliqué que le prix auquel seront vendues les pilules dépendra de la capacité des pays à payer, selon un cadre défini par la Banque mondiale. Ce prix aura bien certainement une répercussion sur le prix de vente en pharmacie.
Concrètement, cette pilule anti-Covid est un traitement à base d’anticorps monoclonaux. Pour faire simple, ces anticorps sont sélectionnés pour leur efficacité à cibler un intrus. Une approche thérapeutique encensée sur le Vieux Continent. Au point de bénéficier dès cet automne des premières autorisations de mise sur le marché européen (AMM). Comme en atteste l'Agence européenne des médicaments (EMA) qui a publié le 19 novembre un avis favorable à l'utilisation de la "pilule anti-Covid" du laboratoire Merck.
Dans un communiqué diffusé le jour même, elle indique que ce traitement à base de Molnupiravir réduit la capacité du SARS-CoV-2 à se multiplier dans le corps. Comment ? En augmentant le nombre d'altérations (mutations) dans le matériel génétique du virus (appelé ARN) d'une manière qui nuit à la capacité du SARS-CoV-2 à se multiplier. "Le médicament, qui n'est actuellement pas autorisé dans l'Union européenne (UE), peut être utilisé pour traiter les adultes atteints de Covid-19 qui n'ont pas besoin d'oxygène supplémentaire et qui présentent un risque accru de développer un Covid-19 sévère", explique l'Agence.
A ce jour, trois autres traitements contre le Covid sont d’ores et déjà recommandés par l’Organisation mondiale de la santé. En l'occurrence, le tocilizumab, le sarilumab et la dexaméthasone, un corticoïde dont l’Agence européenne du médicament et l’OMS autorisent son utilisation depuis un an, surtout pour les personnes sous assistance respiratoire. En revanche, le sarilumab et le tocilizumab sont des anticorps monoclonaux produits par Sanofi. Ils sont capables d’imiter la façon dont le système immunitaire lutte contre le Covid.
Ainsi, la promesse d’un traitement anti-Covid sûr et efficace n’est plus une utopie. Elle s’est transformée en une hypothèse plus que crédible. En outre, ces traitements et notamment le «Molnupiravir», pourraient trouver grâce aux yeux de ceux qui refusent la piqûre et ainsi faire d’une pierre deux coups. Et même trois. Car Merck a autorisé plusieurs laboratoires à fabriquer des versions génériques pour permettre à tout le monde l’accès rapide à ce médicament.
A l’évidence, le géant pharmaceutique américain Merck a tenu sa promesse. Celle d'éviter les écueils de la distribution des vaccins en s'assurant que sa nouvelle pilule anti-Covid soit disponible dans les pays riches et pauvres à peu près en même temps. Merck, qui prévoyait de fabriquer les doses nécessaires pour 10 millions de traitements fin 2021, affirme désormais “qu’au premier et deuxième trimestres de 2022, nous aurons une quantité importante de produits de Merck disponibles dans les pays à revenus moyens ou faibles", comme l’a déclaré à l’AFP Paul Schaper, le directeur de la stratégie mondiale de l'entreprise. Et de conclure : "Il y a de très fortes chances que nous voyions un accès plus équitable à ce médicament que ce que nous avons vu dans la réponse contre le Covid jusqu'ici".










