Le Haut commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l’Armée de libération

Réagissant à l’article intitulé « L’ouvrage de la discorde dénoncé par plusieurs protagonistes » et à l’interview avec Ahmed Kherr, fils de l’un des anciens résistants sous le titre « Il faut définir les responsabilités », parus dans  nos colonnes en date du 10 décembre 2009, El Mostafa El Ktiri, haut commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l’Armée de libération, nous a adressé les précisions suivantes :
«La publication des travaux de thèse est courante au sein du Haut commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’Armée de libération dont l’une des missions porte sur l’encouragement de la recherche académique en rapport avec la Mémoire historique  et les événements de la Résistance et de l’Armée
de libération.
La thèse de doctorat d’Etat décernée par la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Mohammed V Agdal-Rabat à M. Ali Lamri, parue sous le titre « La résistance  saharienne et l’action nationale s’inscrit dans ces travaux de recherche universitaire dont la publication a été recommandée par le directeur de thèse qui l’a supervisée, le Professeur Mohammed Guessous. Nantie de cette recommandation émanant d’un professeur universitaire émérite, cette administration a agréé son édition après l’avoir soumise au comité de lecture issu de la commission scientifique consultative instituée par décret n° 2.03.544 du 04 mai 2004 auprès du Haut commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’Armée de libération. De fait, un rapport circonstancié du Professeur universitaire Jamaa Bida, membre de cette commission et du comité de lecture en a accrédité l’édition et la présentation comme c’est d’usage dans toutes les publications du Haut commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’Armée de libération.
Faut-il souligner que le contenu d’un ouvrage édité qui plus est, un travail universitaire couronné par un doctorat d’Etat, appartient à son auteur et par conséquent ne saurait engager que sa seule responsabilité scientifique et académique et morale.
Vouloir impliquer la partie en charge de la publication d’une thèse universitaire comme telle relève d’un non-sens et d’une incompréhension des traditions reconnues dans le traitement des travaux universitaires réputés comme tels.
Il n’y a pas lieu de s’en offusquer dès lors que toute thèse quelle qu’elle soit appelle l’antithèse pour conduire à la synthèse. Il est alors plus indiqué pour tout un chacun qui se considère indûment ou injustement touché par une version, une réflexion ou un jugement de valeur, de lui opposer sa propre appréciation et son commentaire objectif, loin de toute polémique qui ne sert pas la mission de recherche historique et de perception de la réalité des faits et de la vérité historique.
Pour sa part, le Haut commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’Armée de libération s’emploie de manière résolue à servir la cause de la Mémoire historique en mettant en exergue la réalité des faits et des événements marquants de l’Histoire nationale et en mettant en valeur les symboles et les militants de première heure du Mouvement national, de la Résistance et de l’Armée de Libération. Les grandes figures de l’Armée de Libération du Sud marocain et de lutte contre l’occupation espagnole et française citées dans les témoignages rapportés par l’ouvrage en question, non seulement étaient à notre connaissance et de notre point de vue, en dehors de tout soupçon ou suspicion, mais des pionniers et des icônes de la grande marche de libération nationale et de défense de l’intégrité territoriale de nos provinces sahariennes. Il va sans dire que la place qu’ils occupent dans les nombreuses publications du Haut commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’Armée de libération et dans les écrits des historiens-chercheurs est éminemment grande et hautement honorable pour leurs familles, leurs tribus, la communauté de la Résistance et de l’Armée de Libération et pour la Nation marocaine entière.
Il n’est que de se référer aux récentes éditions des 4 volumes de l’Encyclopédie du Mouvement national, de la Résistance et de l’Armée de Libération, parues le 18 Novembre 2009 à l’occasion des 3 Glorieuses et de la Fête de l’Indépendance pour se convaincre de toute la grande considération et du profond respect que tous les enfants de ce pays leur témoignent ainsi qu’à tous leurs compagnons d’armes pour la lutte nationale pour l’intégrité territoriale et l’achèvement de l’indépendance nationale.
C’est à tout le moins le devoir de mémoire que ces éminentes et distinguées personnalités sont en droit d’attendre de tous et l’Histoire s’en souviendra aujourd’hui et demain».

 * Haut commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l’Armée
de libération