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Le premier à avoir ouvert le feu n’a été autre que la représentante de l’USFP Hasnaa Abou Zaïd qui a considéré que le gouvernement vivait dans une solitude politique de l’aveu même de l’ensemble des parlementaires tout en précisant que l’Exécutif doit dialoguer avec les enseignants stagiaires en grève. D’autant que ces derniers ont été pris de court et sans avoir su préalablement qu’ils allaient être formés sans être recrutés. Même son de cloche de la part de Noureddine Madiane du Parti de l’Istiqlal qui pense que la situation actuelle risque de déboucher sur une année blanche dans les Centres régionaux des métiers de l’éducation-formation ; ce qui n’augure rien de bon pour la prochaine année qui sera certainement marquée par la fermeture de plusieurs établissements scolaires. A ce propos, il a insisté sur la nécessité de trouver une solution à ce problème et d’éviter tout recours à la politique du bâton. Laquelle ne peut qu’exacerber davantage la crise actuelle.
L’Union constitutionnelle a, elle aussi, exigé le changement de la politique gouvernementale en la matière. Ceci d’autant plus que les violences et les brimades ne sont pas venues à bout de la détermination des enseignants stagiaires qui boycottent les centres de formation depuis plus de deux mois.
Les tirs nourris contre Khalid Berjaoui n’ont d’ailleurs pas été l’apanage des seuls parlementaires de l’opposition, les députés de la majorité ont, eux aussi, sorti leur artillerie lourde.
Abdellah Bouanou, chef du groupe parlementaire du PJD, a indiqué en substance que la séparation entre la formation et le recrutement pourrait créer un tollé général. Aussi a-t-il appelé le gouvernement à ouvrir le dialogue et à solutionner ce problème, fût-ce par étapes car durcir le ton ne pourra pas résoudre cette affaire fort complexe.
En réponse à ces critiques, le ministre délégué a rappelé que les étudiants des CRMEF ont intégré ces établissements après avoir pris connaissance des nouvelles dispositions, citées, pour le coup, dans l'avis de concours, ajoutant qu'un communiqué officiel a été également publié en lien avec cette question, en juillet 2015. Et de soutenir que le ministère avait apporté des précisions à ce propos devant les deux commissions de l'enseignement au Parlement, et que le gouvernement avait, en outre, rendu public un communiqué afférent à la question à l'issue de son conseil tenu le 19 novembre dernier. « Il y a 7.000 postes d'emploi et 9.850 étudiants, ce qui revient à dire que la Fonction publique ne saura absorber que 70% des candidats », a-t-il dit en poursuivant que les stagiaires déboutés pourront trouver du travail au sein des établissements d’enseignement privés qui ont besoin, selon lui, que le gouvernement les aide à embaucher des profils appropriés et en nombre suffisant, a fait observer le ministre délégué.
Il a également estimé que la question de l’éducation ne pouvait faire l'objet de surenchères et que tout le monde est convaincu que l'enseignant est au centre du système pédagogique. A ce propos, il a indiqué que la réforme entreprise par son ministère s’inscrivait dans le sens de la mise en œuvre de la vision stratégique du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique et des mesures prioritaires arrêtées, dont certaines, inhérentes à l'élément humain, sont « inédites ».