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La charrette, reine de la route à Mohammedia

La carriole est un moyen prisé par les Fédalis pour le déplacement en ville au grand dam des transporteurs urbains


MAP
Samedi 17 Août 2013

La charrette, reine de la route à Mohammedia
C’est un paradoxe que se partagent de nombreuses villes au pays, surtout les agglomérations les plus peuplées. Il s’agit du recours à la charrette comme moyen pour se déplacer au lieu de taxis ou de bus qui ne sont pas à la portée de toutes les bourses, et ce, malgré l’inconfort de ce mode de transport d’un autre âge.
Mohammedia n’est pas en reste. La charrette sillonne jour et nuit, en toute liberté rues et boulevards de la ville, partageant la chaussée avec les véhicules automobiles. Elle est partout dans les quartiers populaires et tout au long des grandes artères de la ville, notamment Al Massira, Al Bradaâ, Chehaouta et Chanti Jedid. La course coûte trois fois moins cher qu’un taxi, abstraction faite de la distance. Pour le prix modique de 2 DH, une personne peut ainsi parcourir la ville de bout en bout.
Les chauffeurs de taxis se montrent résignés face à cette déferlante qui s’ajoute à la concurrence déloyale des conducteurs des triporteurs transformés en motos-taxis, alors que la loi leur interdit cette pratique.
Ils estiment, malgré leur désarroi, que c’est une manière comme une autre de gagner son pain tout en faisant endosser la responsabilité aux autorités qui devraient intervenir pour mettre fin à cette anarchie.
Mais devant le laxisme des autorités, le nombre de charrettes a explosé et fait désormais partie du décor de la ville. Cela devrait inciter les responsables locaux à prendre le taureau par les cornes pour remédier à cette situation. D’abord, en menant des campagnes de sensibilisation auprès des usagers et aussi en proposant des alternatives aux propriétaires des charrettes sans négliger pour autant le volet répressif ou, tout le moins, imposer une interdiction stricte pour que les cochers ne s’aventurent pas dans certains axes de la ville.
Enfin, la charrette soulève la question de la mobilité dans une ville qui ne cesse de prendre de l’essor, où des chaussées sont endommagées sur plusieurs axes et certains ronds-points sont particulièrement dangereux à négocier.
Etendue sur une superficie de 278 km2, la ville de Mohammedia compte 321.375 habitants (recensement 2004) dont 70 % en milieu urbain. La ville et ses cinq communes (Aïn Harouda, Chellalate, Beni Yakhlef, Sidi Moussa Al Majdoub et Sidi Moussa Ben Ali) disposent d’un parc de 380 petits taxis ainsi que 560 grands taxis, en plus d’une trentaine de bus et nombre de charrettes.


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