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La célébration de cet anniversaire est l’occasion de se remémorer les exploits et les sacrifices dont ont fait montre les vaillants combattants marocains en défense des intérêts suprêmes du pays et de ses constantes nationales au service de la liberté, de l’indépendance et de l’unité territoriale.
Cette bataille, qui restera ancrée à jamais dans les annales de la mémoire nationale, est l’une des plus illustres épopées menées par les valeureux résistants du Moyen Atlas, avec à leur tête le valeureux combattant, Feu Moha Ou Hammou Zayani contre les autorités du protectorat.
Menée par Moha Ou Hammou Zayani, figure illustre de la lutte nationale, en compagnie des habitants de Zayane et des autres tribus avoisinantes, la bataille d’El Heri reflète les valeurs de patriotisme, de bravoure et de sacrifices au service de la patrie, dont ont fait preuve les valeureux combattants marocains pour faire face aux visées expansionnistes sur le territoire national.
Cette bataille a eu lieu dans un contexte où les forces d’occupation, ayant dominé ce que Lyautey appelait '’le Maroc utile’’, ont envahi les régions Est et Ouest du Maroc à travers Taza (1914), avant de mettre le cap sur le Moyen Atlas et plus particulièrement sur Khénifra, dans le but de resserrer l’étau autour de cette ville qui constituait un avant-poste pour la résistance.
Dans un climat empreint d’enthousiasme, de mobilisation et de vigilance continus, les habitants de la province de Khénifra se joignent à la célébration du 110ème anniversaire de la bataille d’El Heri qui incarne de la meilleure façon qui soit les valeurs de la lutte nationale et du militantisme des Marocains face aux campagnes expansionnistes des envahisseurs étrangers pour déployer leur emprise et asseoir leur contrôle sur les régions du Moyen Atlas en 1914.
Cette bataille mémorable est un des événements phares de l’histoire de la lutte et de la résistance armée nationale qui témoigne de la bravoure du peuple marocain et des sacrifices consentis pour recouvrer la liberté et l’indépendance après l’instauration du protectorat en 1912.
La région du Moyen Atlas, particulièrement la ville de Khénifra, a été la cible de l’armée du colonisateur français après la conquête des plaines et des grandes villes du Royaume en 1914 dans le but d’ouvrir la voie entre le Nord et le Sud.
Cette région qui opposait une résistance farouche à l’armée du colonisateur, a fait l’objet de plusieurs campagnes militaires sans pour autant pouvoir mettre fin à la résistance conduite par Moha Ou Hammou Zayani, un des héros de la résistance nationale dont le militantisme, la bravoure et le sacrifice face à l’armée de l’envahisseur étranger sont inscrits en lettre d’or dans l’Histoire du Royaume.
Après la multiplication des attaques contre la ville de Khénifra et des villages avoisinants, feu Moha Ou Hammou Zayani s’est réfugié sur les hauteurs entourant la ville de Khénifra et plus précisément dans le village d’El Hri en attendant de meilleures opportunités, surtout que le spectre de la Première Guerre mondiale planait sur toute l’Europe.
Dans la nuit du 13 novembre 1914, le colonel Laverdure a mené une opération d’envergure contre le camp des résistants dans le village d’El Heri en mobilisant tous les moyens militaires et logistiques dont il disposait ainsi qu’un très grand nombre de soldats. Ainsi, quatre régiments composés de 1.300 soldats soutenus par l’artillerie lourde ont été dépêchés à 3 heures du matin au village d’El Heri pour surprendre les résistants marocains et encercler leur campement sauf que ces derniers ont livré une bataille féroce aux forces du colonisateur qui s’est rendu compte qu’il s’est enfoncé dans une spirale de feu sans issue.
Le village d’El Heri a constitué une véritable hécatombe pour les troupes coloniales françaises qui ont recensé la perte de 700 soldats et de 33 officiers ainsi que 176 blessés. Les valeureux résistants se sont emparés également d’une importante quantité d’armes, à savoir des canons, des mitrailleuses et une grande quantité de fusils et de cartouches. Cette bataille a été qualifiée de désastre par les colons français, vu le nombre élevé des morts et les lourdes pertes matérielles qu’ils ont essuyées.
Aussi, trois jours après la bataille d'El Heri, feu Moha Ou Hammou Zayani, à la tête de 3.000 combattants, a fait face à un autre assaut des colons français dépêchés depuis les plaines du Tadla pour venir en aide aux troupes encerclées à Khénifra.
La défaite cuisante de l’armée de l’occupation française à El Heri a été qualifiée de vrai désastre par le Général Guillaume, un des officiers qui ont pris part à l’assaut sur le Moyen Atlas. Dans son ouvrage intitulé "Les berbères marocains et la pacification de l’Atlas central (1912-1933)’’, il écrit qu’il s’agit de la plus grande débâcle de l’armée française durant toute sa campagne en Afrique du Nord.