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C’est le président du tribunal fédéral, lui-même membre de l’UDC qui est à l’origine de la votation populaire, qui a confirmé cette information au journal suisse. La Cour aura dès lors comme mission d’étudier ces plaintes et de juger ou non de leur recevabilité.
Reste à savoir si celles-ci auront ou non une quelconque incidence sur le résultat du référendum et sur l’interdiction des minarets en Suisse.
Ce résultat avait suscité de nombreuses réactions internationales dont la plupart regrettaient tant l’initiative que le résultat du vote. L’Onu avait par exemple dénoncé ce qu’elle considérait comme une « mesure clairement discriminatoire »
D’autres réactions étaient plus véhémentes. Ainsi le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a-t-il affirmé que cette décision avait « rendu un grand service à Al Qaïda».
Selon lui, le résultat du vote fait le jeu du réseau terroriste qui peut alors recruter de nouveaux activistes.
Si la ministre des Affaires étrangères a expliqué que pour l’instant elle ne disposait « d’aucun indice sur d’éventuelles menaces terroristes », elle a ajouté qu’elle faisait tout « pour que la situation ne se dégrade pas ».
Rappelons que la campagne elle-même avait suscité une profonde polémique à cause du caractère pour le moins xénophobe de ses affiches. Sur ces dernières l’on pouvait voir le drapeau suisse couvert de minarets dont la forme évoquait plutôt des missiles et, au premier plan, une femme au regard inquiétant recouverte de noir. Les partis de droite et d’extrême droite à l’origine de l’initiative du référendum (UDC et UDF) avaient ainsi clairement orienté le débat autour de la peur collective et cela a fonctionné. Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui la religion musulmane semble être la « mal-aimée » du vieux continent. Trop souvent reléguée à ce qu’elle a de plus polémique comme le prouvent les affiches de la campagne helvétique, elle demeure majoritairement incomprise et donc interpelle les populations européennes.
C’est pourquoi sur les forums de la presse française, par exemple, les réactions ne sont pas toutes des réactions de condamnation. Au contraire, un fossé semble se creuser une nouvelle fois entre les dirigeants et les « élites » d’une part et les populations d’autre part.
Ainsi, si les premiers désapprouvent la votation suisse car elle est clairement orientée et pose un problème de respect des libertés, les seconds, au contraire, pensent que des référendums pourraient avoir lieu dans leurs pays pour interdire la construction de lieux de culte islamiques.