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Une avant-garde patriotique : Sahara marocain et Palestine
Ce qui démarque la Jeunesse Ittihadie des autres organisations de jeunesse, c’est qu’elle a toujours su articuler le national et l’universel. D’un côté, elle se tient inconditionnellement aux côtés de la première Cause du peuple marocain : l’intégrité territoriale et le plan d’autonomie dans les provinces du Sud. Après la résolution 2797 du Conseil de sécurité en 2025, elle a joué son rôle de “diplomatie intérieure”, en expliquant aux jeunes, dans les universités et les réseaux sociaux, que la bataille du Sahara est aussi une bataille de développement, de stabilité régionale et de reconnaissance africaine.
De l’autre côté, elle n’a jamais abandonné la cause palestinienne, qu’elle porte non pas comme un réflexe identitaire mais comme un choix politique : la Palestine, c’est le test moral de tous les progressistes. C’est pourquoi, dans toutes ses manifestations, conférences et prises de position, la Jeunesse Ittihadie rappelle que défendre le Sahara et défendre la Palestine ne sont pas deux lignes contradictoires, mais deux lignes qui se rejoignent de manière parfaitement naturelle, et qui reflètent le même sentiment d'engagement pour les droits des populations de vivre sereinement et de disposer de leur sort.
Une avant-garde diplomatique et internationale
Parce qu’elle est socialiste et marocaine, la Jeunesse Ittihadie a investi l’espace international comme un espace de lutte. Sa participation aux rencontres de l’Internationale socialiste des jeunes, aux forums méditerranéens et africains de la jeunesse, et ses séminaires sur la diplomatie parallèle ne sont pas de simples présences protocolaires : ils visent à faire entendre une voix marocaine progressiste, attachée à la paix mais ferme sur la souveraineté. Elle y porte une ligne claire : Maroc africain, Maroc solidaire, Maroc qui ne renonce pas à sa Cause nationale pour plaire, et Maroc qui reste aux côtés des peuples sous occupation. Là encore, elle s'inscrit dans le même sens que celui du Premier secrétaire quand il affirme : «Etre Ittihadi, c’est d’abord avoir une conscience : celle de la justice, de la vérité et du devoir envers la Nation».
Une avant-garde critique face au néolibéralisme
La Jeunesse Ittihadie n'a, par ailleurs, jamais cessé de dénoncer les effets pernicieux des choix économiques libéraux sur la société. Force est de constater à cet effet qu'elle ne s'est point résignée à la tendance, trop forte désormais, qui cherche à instaurer l'idée qu'un projet de société autre que libéral n'est plus d'actualité. La Jeunesse Ittihadie a été parmi les premières à dénoncer les limites du modèle néolibéral adopté par le gouvernement actuel : croissance sans redistribution, investissements sans effet sur l’emploi des jeunes, privatisation silencieuse des services publics, recul du dialogue social, et affaiblissement des mécanismes d’égalité territoriale. Elle a rappelé que le Maroc ne peut pas construire un Etat social avec une politique économique qui laisse le plus grand nombre de personnes dans le besoin et dans un état avancé de vulnérabilité. Elle a posé la question qui dérange : à quoi sert le développement si les jeunes n’y entrent pas ?
C’est là que la maxime du Premier secrétaire du parti prend tout son sens : «Le Parti n’a pas d’avenir sans ses jeunes. Et la jeunesse n’a de sens que si elle transforme l’engagement en projet et la conviction en action.» La Jeunesse Ittihadie transforme cette idée en pratique: débats régionaux, ateliers sur l’emploi, plaidoyer pour la justice fiscale, critique de la dette sociale laissée aux générations futures.
Une avant-garde d’encadrement et de proximité
Contrairement à beaucoup d’organisations de jeunesse, la Jeunesse Ittihadie ne reste pas dans les salons, elle agit sur le terrain.
Elle encadre, elle forme, elle va là où l’État se fait discret : dans les quartiers populaires, les communes rurales, les campus et les zones sinistrées.
Elle mène des campagnes de sensibilisation sur les droits, la citoyenneté, la participation politique, le rôle des femmes et, surtout, sur le refus du désengagement et de l’indifférence.
Lors des catastrophes naturelles qui ont frappé le pays — le séisme d’Al Hoceïma en 2004, celui d’Al Haouz en 2023, ainsi que les inondations du Nord, du Sud et du Centre du Maroc—, la Jeunesse Ittihadie s’est mobilisée aux côtés des populations touchées, apportant aide, soutien et encadrement, dans un esprit de solidarité nationale et de fidélité aux valeurs de justice sociale. Elle a aussi porté des initiatives comme « Un Maroc sans décrochage », confirmant qu’une organisation de jeunesse peut faire de la politique sans abandonner le social, être la voix de la société quand il faut parler, et tendre sa main quand il faut aider.
Une avant-garde des droits humains, de la démocratie et de la justice sociale
Au cours des années 1970, 1980 et 1990, la jeunesse de l’Union Socialiste des Forces Populaires a payé un lourd tribut pour la démocratisation du pays. Persécutions, arrestations, marginalisation politique, interdictions d’activités et campagnes de diffamation : autant d'épreuves qui ont forgé son identité et sa force morale.
Cette jeunesse, héritière de l’esprit de résistance des années de plomb, a défendu le pluralisme, la liberté syndicale, la presse indépendante, et le droit à la parole quand la parole était un risque.
Elle a choisi la voie du courage plutôt que celle du silence, et c’est ce courage qui fonde aujourd’hui la légitimité morale de la Jeunesse Ittihadie contemporaine.
Parce qu’elle est issue d’un parti qui a payé ce prix fort pour la démocratisation, la Jeunesse Ittihadie continue de défendre les libertés publiques, l’égalité entre les sexes, la séparation des pouvoirs, la lutte contre la corruption, l’indépendance de la presse et la participation effective de la jeunesse aux institutions.Elle le fait sans ambiguïté : pas de démocratie sans justice sociale, pas de justice sociale sans Etat fort, pas d’Etat fort sans contrôle démocratique.Elle rappelle que la régionalisation avancée, la généralisation de la protection sociale, la réforme de la santé et de l’école ne réussiront pas si la parole citoyenne est confisquée.
Dans ce combat, elle demeure fidèle à la pensée d’Abderrahim Bouabid : « Le militantisme, c’est une manière d’aimer son pays. » Aimer son pays, pour la Jeunesse Ittihadie, c’est le défendre quand il est menacé, mais aussi critiquer ses institutions quand leurs gestionnaires semblent oublier qu'ils ont été désignés pour servir, et non pas pour se servir, et rappeler aux politiques qu'ils ne peuvent convertir les mandats dont ils sont investis par la population en métier dont ils vivent, se gavent et s'enrichissent.
Une avant-garde culturelle et médiatique
Ce qui distingue cette avant-garde, c’est qu’elle a compris que la bataille du XXIᵉ siècle se joue aussi sur le terrain culturel et numérique.
Avec ses plateformes de dialogue interculturel, ses campagnes de sensibilisation, ses cafés littéraires et ses festivals, la Jeunesse Ittihadie investit l’espace des idées à une époque où les réseaux sociaux banalisent le vide et où les tendances éphémères étouffent la réflexion. Elle choisit la pédagogie là où d’autres choisissent le bruit, la profondeur là où triomphe la superficialité.
Elle redonne du sens à la parole politique, réhabilite le discours qui explique, priorise l’argument qui éclaire, la lecture qui libère.
Face aux réseaux numériques dont le seul souci est de défendre les thèses fallacieuses du gouvernement, face au complotisme et au nihilisme de certains influenceurs, elle oppose l’intelligence collective, la culture du débat et la rigueur de la pensée.
Conclusion : une avant-garde utile et une relève en marche
La Jeunesse Ittihadie n’est pas un vestige du passé, mais la preuve vivante que l’idéal socialiste marocain peut se réinventer.
Dans la diplomatie, la culture, le numérique ou l’action de terrain, elle démontre chaque jour que la jeunesse marocaine peut être lucide, créative et fidèle à ses principes.
A l’aube de la Coupe du Monde 2030 et des grandes réformes nationales, elle se positionne comme un acteur essentiel du Maroc nouveau : un Maroc de justice sociale, de territorialité équitable et de citoyenneté éclairée.
Driss Lachguar l’a dit avec justesse : «Le socialisme marocain ne se perpétue que s’il se renouvelle par sa jeunesse. » Et Abderrahim Bouabid rappelait : « Le militantisme, c’est une manière d’aimer son pays».
Entre héritage et avenir, la Jeunesse Ittihadie demeure cette force tranquille qui pense, agit et construit le Maroc de demain, tout en préparant la relève appelée à poursuivre le même combat.
Car le militantisme ittihadi est un cycle de transmission et de fidélité, où chaque génération forme la suivante pour garantir la continuité du projet socialiste et la modernisation du Maroc.
Ainsi, elle reste à la fois avant-garde du présent et promesse d’avenir : patriotique pour défendre la patrie, humaniste pour soutenir la cause palestinienne, citoyenne pour porter la voix des jeunes, et progressiste pour préserver et transmettre l’esprit du socialisme marocain à ceux qui viendront après elle.
Par MOHAMED ASSOUALI







