L’USFP en première ligne pour un système sanitaire digne, accessible et juste


Libé
Mercredi 31 Décembre 2025

L’USFP en première ligne pour un système sanitaire digne, accessible et juste
A l’heure des bilans de fin d’année, lorsque l’actualité cesse d’être une succession d’urgences pour devenir matière à réflexion, la question du système sanitaire marocain s’impose comme l’un des fils rouges les plus sensibles du débat public. Elle traverse les gouvernements, les réformes et les promesses. Et dans cette longue trajectoire, une constante demeure : l’Union socialiste des forces populaires a toujours occupé la première ligne du combat pour une santé publique digne, accessible et juste, conçue non comme un privilège ou une variable budgétaire, mais comme un droit fondamental au cœur du pacte social.

Revenir sur l’année écoulée permet de mesurer à quel point ce combat reste d’actualité. La réforme du secteur de la santé, engagée à grande échelle dans le sillage du chantier Royal de la généralisation de la protection sociale, a ouvert une phase décisive mais aussi profondément anxiogène pour une large partie des citoyens. Entre promesses d’hôpitaux modernes, restructuration institutionnelle et discours sur l’horizon 2029 ou 2030, un malaise persistant s’est installé. Celui d’un présent fragile, parfois douloureux, face à un futur présenté comme salvateur mais lointain.

C’est dans cet entre-deux que la voix de l’USFP s’est élevée avec constance. Non pour nier la nécessité des réformes, mais pour rappeler une vérité souvent occultée par le langage technocratique : la santé ne supporte pas les délais politiques. Le malade n’attend pas la fin des chantiers, la mère n’attend pas l’ouverture d’un nouveau centre hospitalier universitaire, le citoyen ne peut être sommé de patienter au nom d’un avenir meilleur. Cette ligne, profondément socialiste, irrigue depuis des décennies le discours et l’action du parti.

Les interventions des députés ittihadis devant les différentes commissions, au cœur de l’automne parlementaire, s’inscrit dans cette continuité. Elles n’étaient pas de simples échanges institutionnels, mais des moments de vérité politique. En dressant un constat sans fard de la situation sanitaire, les élus ittihadis ont mis des mots sur un sentiment diffus mais largement partagé : celui d’un abandon progressif, parfois vécu comme une forme de chantage implicite, face aux défaillances du service public de santé. Derrière les chiffres, les plans et les projections, ils ont ramené le débat à son essence humaine.

L’exemple de Rabat, capitale administrative et politique du pays, a résonné comme un symbole lourd de sens. La fermeture de l’hôpital Ibn Sina, pilier historique du système hospitalier, et la saturation qui en a découlé pour l’hôpital Moulay Youssef, ont révélé une faille majeure dans la conduite de la réforme. Non pas l’ambition, mais l’absence d’un plan de transition crédible. Pour l’USFP, cette rupture brutale avec l’existant illustre une erreur de méthode récurrente : croire que la nouveauté suffit à effacer les besoins immédiats, et que la modernisation peut se faire au prix de la continuité du service public.

Cette critique dépasse largement un cas précis ou une conjoncture particulière. Elle renvoie à une vision globale de l’action publique que l’Union socialiste défend depuis sa fondation. Une vision fondée sur l’accumulation progressive des politiques publiques, sur la réforme par paliers, sur la consolidation plutôt que sur la table rase. Dans le domaine de la santé, cette approche prend une dimension presque vitale. Un hôpital qui ferme sans relais opérationnel, un établissement qui ouvre sans ressources humaines suffisantes, ce ne sont pas de simples dysfonctionnements administratifs. Ce sont des fractures dans le lien de confiance entre l’Etat et les citoyens.

Au fil des années, l’USFP n’a cessé de rappeler que la réussite de toute réforme sanitaire repose avant tout sur les femmes et les hommes qui la portent. Les médecins, les infirmiers, les techniciens, les cadres administratifs constituent l’ossature réelle du système. Sans leur adhésion, sans la reconnaissance de leur rôle, sans l’amélioration tangible de leurs conditions de travail et de leurs parcours professionnels, les infrastructures les plus modernes restent des coquilles vides. Là encore, la position socialiste s’inscrit dans une cohérence historique : placer le facteur humain au centre des politiques publiques, refuser une approche purement comptable de secteurs aussi sensibles que la santé.

Cette constance explique pourquoi l’USFP a toujours été perçue, y compris par ses adversaires, comme une force de vigilance sur les questions sociales. Depuis les combats pour l’accès aux soins, la défense de l’hôpital public, la couverture médicale de base, jusqu’à la généralisation actuelle de l’assurance maladie, le parti a inscrit la santé dans une vision globale de justice sociale. Une vision où l’égalité territoriale, la solidarité nationale et la dignité du citoyen ne sont pas des slogans, mais des exigences politiques.

L’année qui s’achève a aussi montré que ces positions trouvent un écho croissant dans la société. Les protestations, les inquiétudes, les débats autour de la réforme de la santé traduisent une attente immense, mais aussi une peur légitime de voir le service public se fragiliser dans la phase de transition. En appelant à une mobilisation collective, au-delà des clivages partisans, l’USFP a cherché à replacer la réforme dans son cadre le plus large : celui de la crédibilité de l’Etat et de la solidité du modèle social marocain.

Dans cette perspective, les interventions des élus ittihadis resteront comme des moments emblématiques de l’année politique. Non pas par leur virulence, mais par leur clarté. Elles ont rappelé que l’adhésion massive des Marocains au chantier Royal de la protection sociale est un acquis précieux, mais fragile. Et que cette adhésion ne peut être préservée que si les réformes se traduisent, dès aujourd’hui, par des améliorations perceptibles dans la vie quotidienne.

A l’aube d’une nouvelle année, cette rétrospective invite à une lecture plus large. La santé publique n’est pas un domaine parmi d’autres. Elle est le miroir du contrat social, le test ultime de la capacité de l’Etat à protéger ses citoyens, surtout les plus vulnérables. En se tenant, année après année, en première ligne de ce combat, l’Union socialiste des forces populaires réaffirme une identité politique forgée dans la défense des droits fondamentaux.

Plus qu’un positionnement partisan, c’est une ligne de fidélité. Fidélité à l’idée que la dignité humaine ne se négocie pas. Que le droit à la santé ne peut être reporté. Et que la modernisation du Maroc ne peut se faire sans un système sanitaire solide, équitable et humain. A la lumière de l’année écoulée, ce combat apparaît moins comme un héritage du passé que comme une nécessité urgente pour l’avenir.


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