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L’instauration du Jour de l’An amazigh jour férié national officiel payé, à l’instar du premier Moharram de l’année de l’Hégire et du Jour de l’An du calendrier grégorien, comme l’a bien souligné le communiqué du Cabinet Royal annonçant cette décision, "vient consacrer la Haute sollicitude dont Sa Majesté le Roi, que Dieu Le préserve, ne cesse d’entourer l’amazigh en tant que composante essentielle de l’identité marocaine authentique riche par la pluralité de ses affluents et patrimoine commun à tous les Marocains sans exception".
"Elle s’inscrit également dans le cadre de la consécration constitutionnelle de l’amazigh en tant que langue officielle du pays, aux côtés de la langue arabe", ajoute le communiqué.
La célébration du Nouvel An amazigh confirme ainsi que l’amazigh est une composante essentielle de l’identité nationale authentique et un bien commun à l’ensemble des Marocains sans exception.
Le chercheur à l'Institut Royal de la culture amazighe (IRCAM), Kamal Aqa, a indiqué que la célébration du Nouvel An amazigh se déroulait, pendant longtemps, selon des rituels populaires dans un cadre festif restreint, avant d’être portée par le mouvement associatif actif dans le domaine de la culture amazighe, puis reprise au niveau institutionnel (IRCAM, ministère de la culture, partis politiques...).
Grâce à cette décision Royale, “la célébration prendra une nouvelle ampleur et sera accompagnée par toutes les institutions et catégories sociales”, a-t-il poursuivi dans une déclaration à la MAP.
De l’avis de ce chercheur, l'écho de la célébration du Nouvel An amazigh retentira au-delà des frontières nationales, car “le monde entier prendra connaissance de cette fête marocaine, d'autant plus qu'elle devrait être accompagnée par les représentations diplomatiques du Maroc à l'étranger”.
Suite à la consécration du Nouvel An amazigh comme fête officielle, qui constitue un événement national marquant le caractère officiel de l’amazigh, la célébration s’inscrira dans un système universel de célébration des Jours de l’An selon des calendriers aussi divers que les cultures qui les portent, a ajouté Kamal Aqa, notant que cette fête sera également l'occasion de faire revivre les coutumes de “Id Yennayer” (Jour de l’An amazigh), en tant qu'un héritage civilisationnel porté par tous les Marocains, quoiqu'avec des appellations et des rituels différents et variés.
L’instauration du Nouvel An amazigh comme fête nationale, officielle et payée a été saluée par toutes les composantes du paysage politique et associatif du Maroc.
L’IRCAM, institution chargée de la préservation de l’amazigh et de sa promotion sur les plans éducatif, social, culturel et médiatique, y a vu une source de motivation pour chaque Marocain et une contribution efficace à la concrétisation de la volonté de Sa Majesté le Roi visant la promotion de la culture nationale.
L’Institut a mis en relief, dans ce sens, les acquis décisifs faisant de la culture l’un des leviers du développement durable du Royaume, et œuvrant à la réalisation du projet de société démocratique et moderniste que le Souverain a entamé depuis Son accession au Trône de Ses glorieux ancêtres.
La célébration du prochain Nouvel An amazigh sera l’occasion de mettre en valeur, de la plus belle des manières, un constituant d'un patrimoine national fédérateur. Les différentes générations n’auront aucun mal à se l’approprier comme l’une des composantes d'une culture marocaine authentique et riche de ses différents affluents. Une culture qui puise sa force et sa cohésion multiséculaire de cette diversité même.
De nombreuses idées et recherches ont été publiées sur l'origine et l’appellation du Nouvel An amazigh et la nature de ce calendrier. C'est un effort de recherche à saluer, mais le plus important, c’est que toute famille marocaine, lorsqu’elle sera réunie au Réveillon ou au Jour de l’An ne se posera pas tant de questions sur ces détails.
L’essentiel est qu'elle célébrera une partie de sa "marocanité" avec la spontanéité et la confiance dans son identité, d'une manière qui reflète un héritage ancien, bien que les festivités puissent intégrer de nouveaux ingrédients dans un savant mélange d’authenticité et de modernité dont seuls les Marocains en détiennent le secret.