Les usagers victimes et coupables à la fois
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La répartition des résultats de cette étude par sexe des participants démontre que les femmes considèrent que le jet des ordures dans les endroits non affectés est la pratique la plus dérangeante dans l’espace public suivi par le harcèlement sexuel, l’occupation du domaine public et les désagréments des gardiens de voitures. Pour les hommes, ce sont les désagréments des gardiens de voitures qui dérangent le plus suivis par l’occupation du domaine public, le jet des ordures dans les endroits non affectés et les grossièretés.
Du point de vue de l’âge des participants à cette étude, la tranche d’âge de moins de 35 ans (hommes et femmes) place les désagréments des gardiens de voitures en premier suivis par l’occupation du domaine public, le jet des ordures et le harcèlement. L’étude précise, cependant, que les femmes de moins de 35 ans considèrent le jet des ordures comme la pratique la plus provocante suivi par le harcèlement et l’occupation du domaine public.
La répartition des résultats par région révèle que les désagréments des gardiens de voitures arrivent en tête dans les régions de Casablanca-Settat, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Marrakech-Safi. Pour la région de Rabat-Salé-Kénitra, c’est le jet des ordures qui dérange le plus. Et ce n’est pas le cas au niveau de Fès-Meknès où l’occupation du domaine public est classée à la première place.
Comment les participants à cette étude répondent à ces pratiques dérangeantes ? 41% des interviewers affirment réagir directement envers la personne responsable de ladite pratique. 52% déclarent que souvent ou généralement ils prennent une position et 4% préfèrent ne pas réagir.
En réaction à la prise de position de la part des participants, seuls 9% des personnes responsables de ces pratiques dérangeantes acceptent les observations émises contre 28% qui les rejettent. 61% des interviewers considèrent que seule une minorité accepte la critique.
Concernant le degré de dérangement causé par les pratiques précitées, l’étude en question indique que 58% des participants jugent que ces pratiques leur causent un gros dérangement, 31% ont déclaré qu’elles provoquent des conflits avec les personnes qui en sont responsables. Et seuls 9% considèrent que ces pratiques ne constituent pas de vrai dérangement alors que 1% ont déclaré qu’ils ne prêtent pas attention au sujet.
Que nous renseigne cette étude ? Les auteurs de ladite étude concluent que l’espace public au Maroc est un endroit producteur de facteurs et de pratiques dérangeants dont certains sont le résultat d’une évolution de la fonction de cet espace dans une société marquée par des mutations rapides.
Ils ont également indiqué que la plupart des citoyens réagissent à ces pratiques dérangeantes et ne se contentent pas de jouer un rôle négatif. Cela n’empêche pas qu’il y a d’autres qui préfèrent s’abstenir afin d’éviter toute discussion qui peut se transformer en rixe.
En outre, l’étude a révélé que le citoyen peut être, à la fois, victime et acteur de ces pratiques dérangeantes et que le classement de ces pratiques divergent selon le lieu de vie de chaque citoyen et les contraintes liées à cet espace. A ce propos, l’étude constate que l’amélioration des conditions de cohabitation collective dans l’espace public est un défi pour l’Etat, la famille, l’école, les partis politiques, la société civile, les syndicats et également pour les médias. Pour les rédacteurs de ce document, en pratique, il faut donner la priorité à l’intégration de l’éducation à la citoyenneté comme un axe principal dans le système éducatif, la sensibilisation et la communication auprès de nos concitoyens et enfin le renforcement et la consolidation de l’arsenal juridique puisque plusieurs pratiques ne sont pas considérées comme des infractions mais plutôt comme des pratiques immorales.











