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Ahmed El Mehdi Mezouari: Réinventer la politique pour redonner du sens à la démocratie
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Notre ligne est celle de la responsabilité et du patriotisme, jamais de la surenchère
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Driss Lachguar, leader du renouveau et architecte de l’avenir du parti socialiste
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Début des travaux du 12ème Congrès de l’USFP dans un enthousiasme et une détermination foncièrement ittihadis
Un projet politique de transformation, pas de gestion
L’Union socialiste ne revendique pas le pouvoir pour lui-même, mais pour transformer la société. C’est ce qui fait sa différence avec ceux qui réduisent la politique à la communication et aux calculs électoraux. En se plaçant au cœur du débat national, le parti a rappelé qu’il demeure le principal moteur du progrès social et de la modernité démocratique. Idriss Lachguar l’a souligné avec force: «Nous avons été les bâtisseurs de l’État moderne, et nous en serons les rénovateurs. La justice sociale n’est pas un luxe idéologique, c’est la condition de la stabilité. » Derrière cette affirmation se lit la volonté d’une gauche de responsabilité qui refuse les demi-mesures et les réformes cosmétiques. Le parti propose un chemin clair : reconstruire l’Etat social sur des bases d’équité, d’efficacité et de dignité.
La politique comme mission publique et éthique du service
Pour l’Union socialiste, gouverner ne signifie pas administrer, mais servir. La politique est une fonction morale avant d’être une fonction technique. Le Premier secrétaire l’a exprimé avec une clarté rare: «Nous refusons la politique-spectacle et les promesses creuses. Notre mission n’est pas de séduire, mais de servir». Par ces mots, il redonne sens à la fonction publique du politique et renoue avec l’esprit fondateur du parti : placer l’humain au centre de l’action publique. Cette éthique de responsabilité fait de l’USFP un contre-modèle face à une majorité qui a banalisé la parole publique et vidé les institutions de leur substance démocratique. Pour l’Union, la politique ne vaut que si elle change le quotidien des citoyens et restaure la confiance entre les citoyens et l’Etat.
Un parti enraciné dans la société, pas suspendu au-dessus d’elle
L’Union socialiste reste le parti du terrain, de la proximité et de l’écoute. Fidèle à sa vocation historique, elle continue de porter la voix des oubliés et des laissés-pour-compte. Elle considère les mouvements sociaux, les revendications des jeunes et des femmes, non comme des menaces, mais comme des appels légitimes à la justice et à la dignité. «L’écoute est la première forme de l’action politique», rappelait Idriss Lachguar dans son discours. Cette approche rompt avec la surdité gouvernementale et l’arrogance technocratique. La Jeunesse socialiste, par son engagement actif et sa présence dans les débats nationaux, prouve que le militantisme peut encore être porteur d’espérance. Le parti y voit la continuité de son projet historique : éduquer politiquement, émanciper socialement, et reconstruire le lien civique entre les citoyens et la chose publique.
Ouvrir pour se renforcer : la refondation par la compétence et la jeunesse
Le cycle organisationnel enclenché depuis le 11ᵉ Congrès a permis une véritable introspection. L’année 2025, proclamée année de l’ouverture sur les jeunes et les compétences, a donné lieu à une redynamisation du parti sur tout le territoire. Cette stratégie d’ouverture n’était pas une opération d’image, mais un choix politique : élargir la base du parti sans diluer son identité. En accueillant enseignants, ingénieurs, entrepreneurs, cadres et militants sociaux, l’Union a renoué avec sa vocation première : être le pont entre le savoir, le travail et la justice sociale. Idriss Lachguar l’a dit avec lucidité : «Nous ne craignons pas les idées nouvelles, nous craignons seulement l’immobilisme. Le parti ne se ferme pas, il se renouvelle». Ainsi, le socialisme démocratique marocain s’adapte aux mutations du XXIᵉ siècle sans renier sa mémoire ni ses principes.
Du parti-personne au parti-institution : la maturité démocratique
Dans un contexte politique souvent marqué par le culte du chef, l’Union socialiste s’est distinguée par sa capacité à institutionnaliser le leadership et à rompre avec la personnalisation du pouvoir. Depuis le 9ᵉ Congrès, elle a choisi la voie du leadership fonctionnel : une direction issue du vote, légitime par sa représentativité et son efficacité collective. Le 12ᵉ Congrès a confirmé cette orientation en réélisant Idriss Lachguar à la tête du parti dans un climat d’unité et de confiance. L’Union socialiste prouve ainsi que la gouvernance démocratique interne est la condition de toute crédibilité externe. Elle avance sans culte, sans clientélisme, sans dépendance. Le parti appartient à ses institutions, non à ses individus, et c’est là sa vraie force. Dans une scène politique où trop de formations se construisent autour d’un nom, l’USFP s’affirme comme une école d’Etat de droit et de démocratie interne, où la fonction prime sur la personne.
Pour une Union socialiste du courage et de l’efficacité
La dynamique actuelle du parti ne se résume pas à un simple élargissement numérique. C’est une refondation politique et idéologique. L’Union socialiste ne mesure pas sa force à son poids électoral, mais à sa capacité à produire du sens, à former des cadres et à maintenir vivante la flamme du progrès. En clôturant le congrès, Idriss Lachguar a rappelé avec fermeté: «Notre avenir ne se construira pas dans le silence ni dans la nostalgie, mais dans le travail et le courage». Ces mots traduisent la conviction que l’histoire ne se répète pas : elle se réécrit. L’Union socialiste des forces populaires est aujourd’hui plus qu’un parti : c’est la mémoire active de la gauche marocaine, la conscience morale d’un pays en quête de justice et le laboratoire du Maroc de demain. Elle continue d’incarner la gauche du courage, celle qui lie la pensée à l’action et la conviction à la réforme, et qui croit, envers et contre tout, qu’un autre avenir est possible — à condition d’avoir la volonté de le construire.
Par Abdeslam El Moussaoui








