L’Union socialiste : La refondation par le terrain, la renaissance par les provinces Renouveler les structures provinciales, redonner sens à l’action publique et foi à la citoyenneté


Mohamed Assouali et Abdeslam Moussaoui
Lundi 6 Octobre 2025

L’Union socialiste : La refondation par le terrain, la renaissance par les provinces Renouveler les structures provinciales, redonner sens à l’action publique et foi à la citoyenneté
 L’Union socialiste : la refondation par le terrain, la renaissance par les provinces
Renouveler les structures provinciales, redonner sens à l’action publique et foi à la citoyenneté
 
Dans un Maroc traversé par des secousses sociales et une perte de confiance dans la parole publique, l’Union socialiste des forces populaires s’impose comme la voix de la raison et de la responsabilité. Tandis que la majorité gouvernementale s’enferme dans la justification et le discours rassurant, l’USFP  agit, restructure et prépare, avec méthode et courage, un congrès national qui ambitionne de réconcilier la politique avec les citoyens.

I – L’heure du courage dans un pays en quête de repères

Les protestations sociales qui se multiplient dans plusieurs villes  du Royaume ne sont pas un phénomène passager, mais le symptôme d’un malaise collectif profond : celui d’une jeunesse désabusée, d’une classe moyenne fragilisée et d’un modèle de gouvernance en panne d’inspiration.

Dans cette conjoncture troublée, l’Union socialiste choisit de ne pas céder à la facilité de la dénonciation creuse. Elle incarne une opposition utile et responsable, qui ne se limite pas à critiquer, mais s’engage à reconstruire la confiance dans la politique, à travers la proximité, l’écoute et l’action.

Les congrès provinciaux récemment tenus à Fès, Azilal, Ben Slimane, Fqih Ben Saleh, Youssoufia, Derb Sultan El Fida et Ben Msik témoignent de cette nouvelle dynamique.
Ils ne se résument pas à des opérations internes : ils sont des actes démocratiques fondateurs, où se dessine le visage d’une gauche modernisée, enracinée dans ses valeurs, mais ouverte aux exigences du temps.

Dans un Maroc où les écarts sociaux s’élargissent et où la voix du citoyen peine à trouver écho, le parti agit en conscience : refonder la politique, c’est d’abord redonner foi au citoyen dans son propre pouvoir.

II – Dakhla, symbole d’un Maroc uni et ouvert sur l’avenir

Ce n’est pas un hasard si le parti a choisi Dakhla pour clore la série de ses congrès provinciaux. Cette ville du Sud n’est pas une simple destination administrative, elle est une déclaration politique à ciel ouvert : Dakhla, c’est la fidélité à la Nation, la preuve de l’unité territoriale, et le pont entre le Maroc et l’Afrique.

Dans cette cité tournée vers l’Atlantique, le Premier secrétaire Driss Lachguar réaffirmera la conviction du parti que le patriotisme s’exprime dans le développement, pas dans la démagogie. Le plan d’autonomie, pierre angulaire de la proposition marocaine, y a été salué comme une vision d’avenir qui allie réalisme, stabilité et souveraineté.

Mais au-delà du Sahara, Dakhla a incarné l’ambition africaine du Maroc et la volonté d’un parti de s’inscrire dans la stratégie Royale d’un partenariat Sud–Sud durable, fondé sur la solidarité et le progrès partagé.

De Dakhla à Bouznika, le message est clair : « Ce que l’Union socialiste construit dans l’organisation, elle le prépare pour la Nation : une refondation, pas une simple réorganisation. »

Le 12ᵉ Congrès national, prévu les 17, 18 et 19 octobre 2025, sera la traduction concrète de cette ambition : un congrès d’idées, de vision et de responsabilité. Il définira la feuille de route du parti pour les grandes échéances de 2026 et 2027, dans un contexte national où les citoyens attendent des réponses, pas des slogans.

III – Le renouvellement des structures provinciales : une pédagogie de la démocratie

La dynamique que vit l’Union socialiste aujourd’hui dépasse le cadre organique : c’est une leçon de méthode politique.
Car réformer un parti, c’est aussi montrer à tout le pays qu’un autre mode de gouvernance est possible — fondé sur la consultation, la participation et la responsabilité collective.
Chaque congrès provincial devient ainsi un atelier de citoyenneté, un espace où la parole militante retrouve sa force.

On y débat de la santé et de l’éducation, du logement et de l’emploi, des fractures territoriales et du déséquilibre économique.
On y forge des solutions ancrées dans le réel, issues du terrain, loin des cabinets fermés et des calculs partisans.

Le parti parie sur une nouvelle génération de responsables — des femmes et des hommes formés, compétents, conscients des défis du numérique, de l’écologie et de la cohésion sociale.
Leur mission est claire : reconnecter la politique à la vie quotidienne, restaurer la confiance perdue et replacer la dignité au cœur du discours public.

IV – Face à l’immobilisme, une opposition d’avenir

Au moment où le pouvoir vacille dans la communication et s’enlise dans la justification, l’Union socialiste trace une autre voie : celle de l’action éclairée.

Là où la majorité parle d’écoute, le parti pratique le dialogue.
Là où d’autres promettent la réforme, il en sème les premières graines.
Là où la société doute, il agit pour convaincre par la cohérence.

L’USFP ne se définit pas par ce qu’elle combat, mais par ce qu’elle construit.
Son opposition est celle de la raison contre la précipitation, du courage contre la complaisance, de la justice contre l’arbitraire.

Elle porte la voix des oubliés du modèle libéral : les travailleurs, les jeunes sans emploi, les enseignants, les artisans, les familles qui supportent les fractures d’un système économique inégal.
Car l’Union socialiste ne s’oppose pas à un gouvernement : elle s’oppose à une dérive — celle d’un pouvoir qui confond l’Etat social avec le marketing politique.

V – Vers un Congrès national de refondation et de renaissance

Le 12ᵉ Congrès de Bouznika sera bien plus qu’une rencontre statutaire : ce sera un moment d’introspection collective, une relecture lucide du parcours ittihadi et une projection stratégique vers l’avenir.

Trois dimensions y convergeront :
1.    La dimension organisationnelle, avec le renforcement des structures provinciales et la professionnalisation du militantisme ;
2.    La dimension idéologique, autour d’une social-démocratie renouvelée, fidèle à l’esprit du parti et ouverte aux défis contemporains ;
3.    La dimension politique, qui replacera la justice sociale, la territorialité équilibrée et la dignité humaine au cœur du projet national.
Fidèle à sa lignée historique — du mouvement national à la lutte démocratique, du sacrifice à la responsabilité —, l’Union socialiste entend faire de ce congrès un acte de fidélité et d’avenir à la fois.

Une étape pour rassembler les forces progressistes, relancer le débat public et rappeler que le Maroc a besoin d’une gauche de gouvernement, pas de posture.

Conclusion : un parti, une boussole, un horizon

En renouvelant ses structures provinciales, l’Union Socialiste ne se contente pas de moderniser son organisation : elle rouvre un horizon de sens pour la Nation.
Dans un pays las des promesses creuses, elle prouve que la politique peut encore être synonyme de vérité, de rigueur et d’idéal. L’USFP avance avec une conviction simple et forte : Servir le citoyen, c’est d’abord lui redonner confiance en lui-même.
C’est cette philosophie qui guide la marche vers Bouznika — une marche collective, exigeante, mais pleine d’espérance.
Parce qu’au fond, l’Union socialiste n’est pas un témoin du Maroc en mutation : elle en est l’un des bâtisseurs.
Et dans un monde où la résignation semble triompher, elle continue de croire que la politique, lorsqu’elle est sincère, peut encore changer la vie, redresser le pays et honorer la dignité des citoyens.

Par Mohamed Assouali et Abdeslam Moussaoui


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