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L’USFP adhère entièrement à la teneur du message Royal appelant à la moralisation de la vie parlementaire

Driss Lachguar préside la séance d’ouverture du Congrès provincial du parti à Anfa


Mourad Tabet
Lundi 22 Janvier 2024

L’USFP adhère entièrement à la teneur du message Royal appelant à la moralisation de la vie parlementaire
Hégémonisme, contournement des lois, marginalisation de l’opposition et mauvaise gestion de la chose publique dans une grande métropole comme Casablanca, tels sont les constats  politiques fort exprimés par le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, lors de l’ouverture des travaux du Congrès provincial du parti à Anfa, tenu samedi à Casablanca.

Le dirigeant ittihadi a fustigé l’hégémonisme de la coalition gouvernementale, tout en soulevant un paradoxe qui donne le tournis. «Lors des dernières échéances électorales, on a vu les voix obtenues par des partis sérieux, des forces démocratiques et des élus compétents détournées en faveur de quelques créatures que nous ne connaissons pas», a-t-il martelé lors de l’ouverture des travaux de ce Congrès placé sous le thème : «Moralisation de la gestion de la chose publique, un prélude à une ville de citoyenneté et d’avenir».
Mehdi Mezouari
Tous les arrondissements de la capitale économique connaissent des tensions entre les partis de la coalition gouvernementale
Pour Driss Lachguar, le grand malheur des grandes villes du Royaume, c’est qu’elles sont aujourd’hui «dominées par des énergumènes électoralistes» que même les plus grands sociologues sont incapables «de l’expliquer ou de trouver les concepts adéquats pour le qualifier», indiquant l’entière adhésion de l’USFP à la teneur de la lettre Royale adressée récemment aux participants au Symposium commémorant le 60e anniversaire de la constitution du premier Parlement élu au Maroc, et dans laquelle le Souverain appelle à la moralisation de la vie parlementaire.

Deux exemples intimement liés illustrent l’hégémonisme de la coalition gouvernementale. Le premier a trait à la marginalisation de l’opposition parlementaire privée de ses droits constitutionnels les plus élémentaires.

Le deuxième est relatif au contournement des lois par le gouvernement. Le dirigeant ittihadi a déploré que l’on recoure à la justice chaque fois qu'il s'agit d'un conseiller appartenant à l'opposition dans le but de le destituer, mais «lorsqu'il s'agit de dossiers importants et d'institutions majeures, comme la présidence d'un conseil préfectoral ou la présidence d'une région, le gouvernement s’abstient de prendre des mesures similaires», a mis en avant Driss Lachguar.

Pour illustrer ses propos, le dirigeant ittihadi a évoqué un autre exemple montrant clairement le contournement des lois par l’actuel gouvernement. «Un parlementaire appartenant à l'opposition a été démis de ses fonctions et son siège a été déclaré vacant, alors que dans le cas d’un autre parlementaire (de la majorité), bien qu'il soit en prison et condamné à une peine définitive, on a eu recours à un  subterfuge : en déclarant qu’il s’était absenté pendant un an, son siège a été considéré comme vacant, et ainsi un autre nom de la majorité l’a remplacé», a précisé Driss Lachguar dénonçant cette tromperie qui vise essentiellement à fragiliser davantage l’opposition parlementaire.
Hanane Rihhab
Depuis 2003, nous assistons aux luttes pour des intérêts privés, poussant au déclin et à l'appauvrissement d'Anfa, qui constitue le cœur de la ville de Casablanca et qui est le premier contributeur aux recettes du Conseil de la ville
Driss Lachguar a, en ce sens, mis l’accent sur la nécessité d’un front pour constituer une alternative et mettre fin aux dysfonctionnements qui risquent de paralyser les institutions nationales et de les vider de toute substance, tout en saluant l’alliance de l’USFP avec le PPS.
Il a également souligné que le Parti des forces populaires est également ouvert à toutes les forces de la gauche marocaine, mais que toute alliance future doit être basée sur deux conditions : la défense de la cause nationale, à savoir le Sahara marocain, et le rejet du nihilisme.

Par ailleurs, le responsable usfpéiste a pointé du doigt la situation chaotique de la capitale économique du Royaume à cause de l’impéritie des élites gouvernant la ville depuis des décennies.

La preuve en est que nombre des projets importants qui sont lancés à Casablanca sont en stand-by, voire dans l’impasse et ce, depuis des années, tels que le projet de l’Avenue Royale. «Vous avez vu combien de décennies, et non pas d’années, se sont écoulées alors que ce projet Royal se trouve encore en stand-by malgré la volonté du pouvoir central, à cause de la nature du choix des élus pour assumer la responsabilité de la gestion de  Casablanca, l'une des principales villes qui subissent l’hégémonisme (de la coalition gouvernementale), ce qui constitue un réel obstacle au développement et au progrès». Et Driss Lachguar d’enchaîner : «Combien de projets ont été bloqués. Il ne fait donc aucun doute que ce sera aux congressistes provinciaux de l'USFP à Casablanca de se pencher sur ces problèmes et d’y répondre».

Pour sa part, le secrétaire régional de l’USFP de Casablanca-Settat, Mehdi Mezouari, a mis en avant que la tenue de ce Congrès provincial s’inscrit dans la dynamique politique que connaît l’USFP depuis le dernier congrès national, affirmant que le parti de la rose, par la lutte de ses militants, est toujours présent, que ce soit au sein des institutions ou à l’extérieur.

Concernant la ville de Casablanca, le membre du Bureau politique de l’USFP a assuré que tous les arrondissements de la capitale économique connaissent des tensions entre les partis de la coalition gouvernementale, tout en tirant la sonnette d’alarme sur le niveau de la dette qui s’élève à plus de 600 milliards et qui pèse sur le budget de la ville, sans oublier «les problèmes que personne n'a pu résoudre. Par conséquent, en tant que parti, nous sommes confrontés à un grand nombre de questions auxquelles nous devons répondre. Nous devons être présents sur la scène par la confrontation, la critique, ainsi que la construction d’une alternative. L’USFP en 2026-2027 doit être une alternative à ce que nous voyons aujourd'hui ».
Hicham Azmi
Le thème choisi pour ce Congrès revêt une forte importance, au vu des défis auxquels fait face le Maroc afin de mettre en œuvre de manière optimale le nouveau modèle de développement d'ici 2035
L’intervention de Hanane Rihhab, membre du Bureau politique de l’USFP et présidente du Congrès provincial, est sur la même longueur d’onde : «Ce Congrès constitue une occasion de décortiquer les dysfonctionnements du système de l’unité de la ville», affirmant que «depuis 2003 jusqu'à aujourd'hui, nous assistons aux luttes pour des intérêts privés, poussant au déclin et à l'appauvrissement d'Anfa, qui constitue le cœur de la ville de Casablanca et qui est le premier contributeur aux recettes du Conseil de la ville».

Pour sa part, Hicham Azmi, qui a été réélu secrétaire provincial de l’USFP à Anfa, a expliqué que ce Congrès s'inscrit dans le cadre d'une dynamique organisationnelle soucieuse avant tout de renouveler les structures du parti et d'injecter du sang neuf dans ses veines en vue des prochaines échéances, notant que le thème choisi pour ce Congrès revêt une forte importance, au vu de la conjoncture que traverse le Maroc et des défis auxquels fait face le Royaume afin de mettre en œuvre de manière optimale le nouveau modèle de développement d'ici 2035.

A rappeler que des hommages ont été rendus à plusieurs personnalités qui ont marqué l’histoire de l’USFP à l’arrondissement d’Anfa lors de cet événement. Il s’agit en l’occurrence de Fatima Belmouden, Mohammed Lamrani, Sabah Chraibi, Jamal Berraoui, Mohamed Nabzer, Moulay Ahmed El Farouki, Abdellah Madid, Said Moutaoukil, Abdelouahed El Amraoui, Mohamed Mahboub, Malika Gazali, Souad Chaguil, Mohamed Chawki et Brahim Rachdi.

Mourad Tabet
 

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