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Pour son secrétaire général, Abdessadek Saaidi, il n’est plus question d’accorder le moindre délai à l’actuel ministre comme cela avait été annoncé préalablement. « Nous ne nous sommes plus tenus par le délai que nous avons annoncé pour donner plus de temps à la nouvelle équipe mise en place afin qu’elle puisse s’enquérir de la situation, de prendre connaissance du cahier revendicatif des greffiers et d’établir son plan d’action », nous a-t-il déclaré.
En l’absence de toute réaction ou initiative de la part du département de Mustapha Ramid, pour prendre langue avec les syndicats, le SDJ décrète, via un communiqué rendu public, les 22 et 23 février jours de grève dans tous les tribunaux du Royaume.
Cette décision a été prise à la suite de la réunion tenue samedi dernier par le conseil national du SDJ à Fès et qui a été consacrée aux dangereux dérapages visant à placer les fonctionnaires sous couvert du ministre devant le fait accompli en leur imposant un cadre syndical bien déterminé, peut-on lire dans ledit communiqué.
Dans sa déclaration, Abdessadek Saaidi lance un appel au ministre de la Justice et des Libertés pour l’application stricte de la loi, à savoir ouvrir le dialogue avec le SDJ représentatif dans le secteur et le conseil national qui se considère concerné en premier par toutes les questions à caractère revendicatif. Et de préciser :«Outre sa présence à la table des négociations, le SDJ exige sa participation effective dans l’élaboration et la mise en œuvre du contenu de la réforme ».
Pour ce qui est des revendications, le SDJ demande la restructuration du greffe et lui accorder la place qui lui échoit dans tout le système judicaire, et ce à travers la création d’une école nationale de greffe et la réparation pour les basses échelles via la prise de certaines actions à caractère social. Tout en appelant à l’annulation de l’oral des concours professionnels, le SDJ demande la mise en application de sa proposition concernant la répartition du quota sur les régions. L’accent a été également mis sur la nécessité d’examiner le dossier des licenciés et des personnes atteintes de maladies professionnelles.