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Selon Europa Press, leur nombre s’élève à plus de 8.000 en majorité d’origine marocaine et, d’après le journal El Publico, l’Andalousie en accueille actuellement plus de 2500 en majorité marocains et 70 % des mineurs étrangers qui se trouvent en Espagne le sont aussi. A moins que tous ces chiffres soient exagérés à dessein.
Avant la tenue de cette réunion, l’ONG Save the Children a exprimé son inquiétude au sujet de certaines propositions émanant de l’Andalousie, de Sebta et de Mellilia dont les représentants se sont montrés favorables au retour des mineurs de nationalité marocaine à leur pays d’origine.
Cette ONG a indiqué que la priorité doit être accordée à la protection de ces mineurs et elle s’oppose à leur renvoi vers leur pays d’origine, estimant que beaucoup de ces mineurs vivaient déjà dans la rue au Maroc et que leurs familles ne peuvent pas les accueillir en raison d’un manque de ressources. Save the Children soutient aussi qu’avant de décider de les expulser, il est nécessaire de veiller à ce que chaque cas soit résolu individuellement, d’évaluer quels sont les meilleurs intérêts du mineur et de voir si ces mineurs pourraient vivre en sécurité dans leur environnement d’origine.
D’après le directeur de cette ONG en Espagne, Andrés Conde, «l’accroissement du nombre des arrivées par voie terrestre et maritime des enfants et des adolescents non accompagnés est un défi pour le système actuel d’accueil et de protection, mais il faut y répondre de façon responsable ». Et de préciser : « Nous parlons d’enfants plutôt que de migrants et nous devons agir en conséquence pour assurer leur protection. Quand ils débarquent en Espagne, ils se trouvent, de facto, protégés par la Convention relative aux droits de l'enfant ».
Le Maroc et l’Espagne, rappelle-t-on, ont ratifié le 23 décembre 2003 un Mémorandum d’entente (ME) sur les migrants mineurs non accompagnés. Lequel s’est transformé en 2007 en accord binational. Un texte motivé davantage par des intérêts nationaux, notamment la sécurité des frontières que par la volonté de protéger ces mineurs. Effectivement, les quatre principes clés de la Convention relative aux droits de l’enfant, à savoir le meilleur intérêt de l’enfant, le droit à la vie, à la survie et au développement, la non-discrimination et le respect des opinions de l’enfant, n’y sont guère pris en considération.
Il convient de rappeler également que les autorités françaises avaient fait appel durant cet été à des policiers marocains en vue d’identifier des dizaines de mineurs marocains errant dans les quartiers de Paris, et ce dans le but de les rapatrier vers le Royaume.