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Tout au long de la route nationale n°10 à Kelaat M'Gouna, des enfants portant des cœurs et des couronnes de roses sont à l’accueil, fidèles à leurs rituels connus à l'échelle nationale et internationale et attachés à leur patrimoine immatériel ancestral lié à la saison de cueillette des roses qui enivrent les lieux par leur odeur rafraîchissante.
Ces enfants ont, selon l’agence MAP, choisi de célébrer cet événement à leur manière et de gagner un peu d'argent en vendant de belles couronnes faits d'une façon artistique qui séduit les visiteurs les plus réticents. Idriss confie spontanément à la MAP qu'il vend chaque jour des roses qu'il cueille, avec ses amis, en cachette des champs situés aux abords de la route, afin d'en faire de l'argent de poche.
Pour sa part, Ahmed, âgé de 10 ans, se précipite à étaler ses bouquets dès qu'il voit une voiture s’arrêter, essayant de convaincre ses clients avec son petit corps et ses mots sobres et innocents.
"Je passe mon temps libre à vendre ces roses. Quand l'une des voitures traversant la ville s’arrête pour faire une pause, j'en profite pour convaincre les passagers à acheter ma marchandise", a t-il raconté.
Quant à Ibrahim (14 ans), qui a abandonné ses études primaires à cause de la situation précaire de sa famille, explique que la vente des roses représente pour lui un métier saisonnier lui permettant de subvenir à ses besoins.
Ainsi, dans le cadre du Plan Maroc Vert, une enveloppe budgétaire de 22,64 millions de dirhams (MDH) a été dédiée à la production des roses à parfum de Kelaat M'Gouna et à l'amélioration de la qualité de ce produit.
Selon un rapport de l'Office régional de mise en valeur agricole de Ouarzazate (ORMVA), le développement et la valorisation de la production des roses à parfum comprend plusieurs opérations, notamment l'aménagement hydro-agricole, doté d'un budget estimé à 10,3 MDH et qui s'étendra sur une superficie de 9,8 km, sachant que la plupart des agriculteurs de la ville utilisent les plantes de roses à parfum comme barrière pour protéger les cultures vivrières contre les vents.
Il s'agit aussi de la mobilisation d'un budget de l'ordre de 7,1 MDH pour introduire des techniques d'irrigation goutte à goutte dans 18 hectares de terres consacrées aux cultures vivrières, ainsi que l'organisation de sessions de formation au profit des agriculteurs afin qu'ils puissent améliorer la qualité des roses à parfum.
Ces opérations consistent également, indique la MAP, en la construction de 6 unités de valorisation des roses, nécessitant un investissement de l'ordre de 5 MDH et en la réalisation d'une étude concernant les normes végétales de ce produit. D'après l'ORMVA, le deuxième axe concernant le développement du cadre institutionnel de la filière des roses, qui a nécessité un budget de 520.000 DH, comprend le développement des compétences organisationnelles professionnelles (250.000 DH) et l'accompagnement des coopératives pour avoir la marque commerciale de l'eau des roses (A,O,B). Dans ce sens, un projet d'une fondation "Dar Lward" est en cours de construction, avec un investissement de l'ordre de 7 MDH, dont 2 MDH seront octroyés par l'ORMVA d'Ouarzazate et 2 MDH par l'Agence nationale de développement des zones oasiennes et de l'arganier.
Le troisième axe de ce projet, doté d'un budget de 4,7 MDH, vise l'amélioration des conditions de valorisation et de commercialisation des dérivées des roses à parfum, à travers l'organisation d'expositions et de manifestations, ainsi que le soutien à la Fédération de production des roses à parfum.