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«J’ai des témoins, et pas seulement des Auxerrois. Le Brestois Larsen Touré a entendu tout comme le kiné de Brest», rapporte le site sport24.com
Fou de colère, Chafni a voulu reparler à l’assistant incriminé mais ses partenaires et certains Brestois l’en ont empêché. Après cinq minutes de tension, le milieu de terrain franco-marocain est rentré au vestiaire. Non sans expliquer au micro de Foot + les raisons de sa colère. «Il m’a dit : "casse-toi l’Arabe ! " et c’est moi qui suis expulsé ? On va régler ça en dehors du foot. C’est la meilleure de l’année !». Le joueur s’est ensuite exprimé à froid par téléphone à L’Equipe après avoir évité les journalistes dans les couloirs de Francis-Le Blé. «L’arbitre assistant était peut-être énervé mais ce qu’il a dit, ça ne se dit pas, c’est du racisme. Je vais aller au commissariat d’Auxerre et je vais porter plainte. J’espère que la Ligue va mener son enquête et qu’elle sévira. Je lui fais confiance. Si elle me ne croit pas, je n’ai plus rien à faire dans le football français. Je suis scandalisé. J’ai des témoins, et pas seulement des Auxerrois. Le Brestois Larsen Touré a entendu tout comme le kiné de Brest», confie Chafni.
Interrogé sur le sujet en conférence de presse, Gérard Bourgoin soutient son joueur. «Il y a eu un incident important, le joueur a fait une déclaration sur l'honneur. Il semblerait que l'arbitre lui ait dit "Casse toi l'Arabe". Si tel est le cas, c'est très grave. Je ne pense pas que ce soit une fantaisie du joueur. S'il n'y a pas d'excuses de la part de l'arbitre, il y aura certainement un dépôt de plainte. On ne peut pas rester comme ça sans crever l'abcès», a expliqué le président de l’AJ Auxerre. Tony Chapron, lui, récuse les accusations à l’encontre de son collègue. «Je nie catégoriquement le fait qu'il y ait pu y avoir sur le terrain des propos racistes tenus à l'encontre de M. Chafni. Je connais trop bien l'homme avant de connaître l'assistant pour vous dire que cet homme-là ne tiendrait jamais de propos racistes. Pour plusieurs raisons, parce que je le connais d'une part et d'autre part parce que ce garçon il y a deux ans était avec moi au Bénin pour former des arbitres béninois. S'il était raciste ça m'étonnerait qu'il soit venu avec moi», a commenté l’arbitre. Une situation de parole contre parole que tentera d’éclairer la LFP qui a décidé d'ouvrir une enquête.