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Journée mondiale des disparitions forcées : Pour le Maroc, des acquis à consolider


Mustapha Elouizi
Jeudi 30 Août 2012

Journée mondiale des disparitions forcées : Pour le Maroc, des acquis à consolider
Le monde célèbre aujourd’hui la Journée mondiale des disparitions forcées. Le Royaume qui a connu des décennies durant, cette grave violation des droits humains, doit fêter cet anniversaire, non sans fierté. Les acquis réalisés depuis plus d’une décennie, ont fait de l’expérience marocaine en matière de transition démocratique, l’une des plus en vue. Le chemin reste pourtant long et pénible. Les violations parsemées dans le temps et l’espace viennent perturber la perspective d’un Etat de droit.
Déjà, la Constitution approuvée en juillet 2011 accorde une place de choix aux droits de l’Homme, tels qu’ils sont universellement reconnus. Le chapitre des libertés et droits fondamentaux reste l’un des plus élaborés avec ses 21 articles. A ce sujet, l’article 23 de la Constitution stipule que « toute personne détenue doit être informée immédiatement, d’une façon qui lui soit compréhensible, des motifs de sa détention et de ses droits, dont celui de garder le silence. Elle doit bénéficier, au plus tôt, d’une assistance juridique et de la possibilité de communication avec ses proches, conformément à la loi ». Un grand exploit pour les défenseurs des droits humains, individus, organismes politiques, syndicaux et associatifs, notamment ceux ayant lutté pour ces droits fondamentaux. Ce chantier a été renforcé également par l’adoption par le Parlement marocain de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées. Une ratification qui avait l’air d’un succès politique et moral pour les militants des droits humains. « Nous nous félicitons de cette grande avancée, dans la mesure où toutes nos revendications en tant que familles des disparus portaient sur les garanties juridiques dont doit jouir toute personne une fois détenue par les autorités publiques», explique Mme Houria Esslami, militante active dans le cercle des familles des disparus au Maroc, et membre du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH). Sur le terrain, force est de constater que l’on est loin de l’ère des graves violations systématiques des droits humains, ces acquis constitutionnels et législatifs doivent pourtant être préservés. Bien que le Maroc affirme dans sa Constitution qu’il «s’engage à souscrire aux principes, droits et obligations énoncés dans leurs chartes et conventions respectives, il réaffirme son attachement aux droits de l’Homme tels qu’ils sont universellement reconnus », mais toujours est-il que neuf (9) cas restent encore non élucidés. Outre le célébrissime disparu marocain Mehdi Ben Barka, il y a lieu de parler de deux autres opposants dont le sort reste encore inconnu, à savoir Manouzi et Roussi. Les familles appellent ainsi le CNDH à mettre en place un mécanisme pour examiner et donner suite aux dossiers en suspens.

Les Sahraouis  des camps, ces oubliés

Sur un tout autre plan, le Maroc ne cesse d’interpeller la communauté internationale sur une cinquantaine de cas de disparus dans les camps de Tindouf. Les activistes sahraouis évoquent bien évidemment un nombre dépassant ce chiffre, mais ces cas sont recevables, conformément aux critères des Nations unies.
Le Polisario n’a jamais donné suite aux appels des défenseurs des droits de l’Homme, concernant les cas de disparition dans les goulags de Rachid et Rabouni. La politique de l’omerta continue de sévir, le nombre des disparus ne fait  que se multiplier.


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