Israël boucle la Cisjordanie pour la Journée de la Terre : Le Sommet de Bagdad réitère son soutien aux Palestiniens

Israël a fermé vendredi tous les points d'accès à la Cisjordanie occupée et renforcé les patrouilles le long de ses frontières avec le Liban et la Syrie en prévision des manifestations pro-palestiniennes de la Journée de la Terre.
Les militants palestiniens ont appelé à une "Marche globale sur Jérusalem" pacifique pour soutenir les Arabes israéliens et dénoncer la poursuite de la colonisation.
"Nos forces sont largement déployées dans tout le pays et sont placées en état d'alerte", a déclaré le ministre de la Police, Yitzhak Aharonovitch à la radio de l'armée israélienne.
A Jérusalem, les hommes de moins de 40 ans n'auront pas le droit de se rendre à la mosquée Al Aqsa en ce jour de grande prière hebdomadaire, a précisé un porte-parole de la police.
Les autorités israéliennes disent vouloir éviter une répétition des violences de mai 2011, quand les forces de sécurité avaient ouvert le feu sur des manifestants à la frontière avec le Liban et la Syrie, faisant au moins 12 morts et des centaines de blessés.
La Journée de la Terre commémore la mort, en 1976, de six Arabes israéliens au cours de manifestations contre la confiscation de terres en Galilée, dans le nord d'Israël.
Pour leur part, les chefs d'Etat arabes, réunis jeudi à Bagdad en Sommet ordinaire, ont réitéré le soutien à Al Qods face aux agressions israéliennes.
"Nous exprimons notre soutien complet à la ville d'Al Qods et à ses populations face aux agressions israéliennes continues visant les lieux sacrés, notamment la mosquée Al-Aqsa bénie", lit-on dans la Déclaration de Bagdad publiée au terme de ce Sommet, le premier du genre après la vague de contestations nées dans le sillage du Printemps arabe.
Les dirigeants arabes ont de même exprimé leur soutien aux décisions de la conférence de Doha, tenue en février dernier, et qui appelle à intervenir pour mettre un terme aux agressions contre la ville sainte.
Revenant sur le processus de paix au Proche-Orient, ils ont souligné qu'une paix juste et globale dans la région constitue un choix stratégique et indivisible qui ne peut être réalisée qu'à travers le retrait complet d'Israël des territoires palestiniens et arabes occupés, y compris le Golan syrien jusqu'aux frontières de juin 1967, la création d'un Etat palestinien indépendant et souverain avec Al Qods pour capitale, ainsi que le rejet de toutes les formes de colonisation.
Ils ont rappelé que les négociations de paix doivent avoir comme base les références du processus de paix, notamment les résolutions de la légalité internationale, l'initiative arabe de paix, et le principe de la terre contre la paix, et être liées par un calendrier bien précis.
Les pourparlers doivent s'engager à mettre fin à l'occupation entamée en 1967 et concerner les questions de règlement définitif du conflit israélo-arabe, à leur tête la colonisation, Al Qods, les réfugiés, les frontières et l'eau, ont-ils ajouté.
Tout en appelant au retrait d'Israël de tous les territoires arabes occupés, le Sommet a souligné que la Bande de Gaza, la Cisjordanie et Al Qods-est constituent une unité géographique indivisible, rejetant toute tentative israélienne de morcellement des territoires palestiniens et des mesures israéliennes unilatérales.
Après avoir salué les efforts déployés visant à parvenir à un accord de réconciliation entre Palestiniens, les chefs d'Etat ont appelé la direction palestinienne à mettre en oeuvre les dispositions de l'accord du Caire et de la Déclaration de Doha dans la perspective de mettre un terme aux divisions inter-palestiniennes.