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Le ton est donné par le président de la Commission administrative de l’USFP, qui était l’invité du «Grand Morning», émission phare d’Atlantic Radio et qu’anime savamment notre confrère Landry Benoît.
«Nous sommes en janvier 2016. Cinquante sept ans se sont passés depuis janvier 1959, date de naissance de l’USFP. Toute une vie donc qui reflète l’ancrage populaire et socio-culturel de notre parti», dira Habib El Malki, en réaction à une question qui parlait d’une certaine «mort» de l’USFP.
«L’USFP, ajoute le dirigeant socialiste, pour plus de précisions, connaît et c’est là une réalité évidente, des cycles. L’arithmétique électorale, malgré son importance, ne peut être déterminante. Notre parti est en train de préparer un projet pour s’attaquer au fond du problème qui constitue un grand danger, une véritable menace à la stabilité du pays. C’est là justement la conséquence directe de cette politique-spectacle à laquelle nous assistons, depuis 5 ans. Tout est en passe de devenir anecdotique … ».
Le dirigeant socialiste ne manquera pas, par ailleurs, de rappeler en réponse à une question concernant les échéances électorales à venir que 2016 est une année qui sera marquée par le renouvellement de la Chambre des représentants et, de ce fait, devra «consacrer l’avènement d’un nouveau cycle politique et, surtout, dans un contexte socioéconomique particulièrement difficile dû, en grande partie, au déficit de la pluviométrie et à l’aggravation de l’endettement… ».
«Le Maroc, poursuit Habib El Malki, a besoin d’un nouveau souffle et de nouvelles perspectives. Le train train actuel risque de conduire à l’impasse».
Contexte auquel, bien évidemment, le Parti des Forces Populaires est particulièrement sensible. «C’est dans cet esprit que l’USFP prépare les prochaines élections en insistant sur la nécessité du lancement incessant d’un débat national en vue de corriger les insuffisances sinon les limites du dispositif législatif électoral actuel». Une révision, explicite le président du Parlement du parti de la Rose, qui doit se faire notamment à travers «l’instauration d’une commission électorale indépendante, une meilleure adaptation du mode de scrutin par liste allant dans le sens de la parité homme/femme et l’assainissement des listes électorales».
De par le statut de l’interviewé et le parti qu’il représente, une question sur la gauche et les éventuelles alliances la concernant devait couler de source. Habib El Malki regrettera à ce propos qu’un pôle dans ce sens tarde à se constituer, rappelant que l’USFP y tient fortement. « Il y voit un facteur d’équilibre dans la vie politique nationale, d’autant plus que la gauche, c’est plus de progrès, plus de démocratie… ».
« Autrement dit, c’est bien là une toute autre manière de faire de la politique et qui est, bien entendu, aux antipodes de la politique-spectacle. Nous sommes en train de finaliser un projet qui sera soumis à toutes les composantes de la gauche (…) Notre unique ambition est que l’intérêt national l’emporte sur tout le reste».
Et pour finir, Landry Benoît évoque le PAM qui en est à quelques jours de la tenue de son congrès national, tout en rappelant que le parti du Tracteur dit se soustraire au référentiel socialiste. «Etre socialiste ne se décrète pas, tranche le dirigeant socialiste. Etre socialiste, c’est se forger une identité, fruit d’un long parcours fait de grandes épreuves. Cela dit, le PAM est appelé à démontrer qu’il apporte un plus, une valeur ajoutée dans la vie politique. Son prochain congrès, prévu pour la fin de cette semaine, sera certainement celui de la clarification».