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Des prévisions qui vont certainement mettre fin aux fortes chaleurs tardives pour un début de novembre enregistrées depuis quelques jours. En effet, les températures ont fréquemment dépassé les 36°C à Tan-Tan samedi dernier. Ce sont des valeurs élevées de 10°C au-dessus de la moyenne saisonnière.
Une situation qui semble inquiéter les agriculteurs qui ne savent plus où donner de la tête. Les changements climatiques brusques les perturbent. « Aujourd’hui, on est obligés de consulter les bulletins météo quotidiennement alors qu’auparavant, on savait, à l’avance, s’il allait pleuvoir ou pas », nous a confié Atifi Bydoune, agriculteur, avant d’ajouter :« Le changement du cycle climatique a beaucoup chamboulé les habitudes de travail. Pire, il a eu un impact sur le coût du travail».
Abondant dans ce sens, notre source nous a indiqué que dans sa région Abda-Doukkala, la peur du changement soudain du climat a donné lieu à une augmentation du coût du travail afférent à l’emblavement des terres en blé. « Les agriculteurs veulent tous semer leurs terres avant un éventuel retour des pluies, ce qui a largement contribué à l’augmentation des prix de location des semoirs qui s’élèvent actuellement à 200 DH/ha contre 110 DH/ha auparavant », nous a-t-il expliqué. Mieux, la peur du mauvais temps a eu également pour conséquence l’augmentation du coût du travail. « La main-d’œuvre est très recherchée ces jours-ci. Elle est devenue de plus en plus rare et les salaires qu’elle demande ont atteint des sommets», a-t-il ajouté. Une situation qui n’arrange pas les agriculteurs notamment les petits qui souffrent d’autres maux. Pour eux, la saison agricole a déjà commencé dans la douleur : l’endettement, l’augmentation des prix des engrais et des matières premières.
« Le changement climatique est aujourd’hui une réalité qui crève les yeux. Les agriculteurs marocains sont obligés à présent d’imaginer de nouvelles techniques culturales et d’adopter de nouvelles variétés de plantes en se fiant à leur propre expérience et observations », nous a indiqué un chercheur sous le sceau de l’anonymat, qui reproche au ministère de l’Agriculture son immobilisme. "Les agriculteurs ne doivent pas attendre les ingénieurs, les scientifiques et les chercheurs pour prendre les mesures d’urgence. Ils doivent être conscients du phénomène et s'y adapter", a-t-il ajouté. Et pour cause, les expériences menées dans d’autres pays d’Afrique ont démontré que les agriculteurs peuvent se passer de l’aide de leurs Etats.