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Cette rencontre, organisée par les Etats-Unis d’Amérique en partenariat avec l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), a permis de souligner l’approche "équilibrée et intégrée" du Royaume visant à prévenir et contrer les effets néfastes de l'usage et de la consommation illicites des drogues de synthèse et des substances psychoactives.
"Le Maroc fait face à un énorme trafic de substances psychotropes et psychoactives", a indiqué l’ambassadeur, représentant permanent du Royaume du Maroc à Vienne, Azzeddine Farhane, lors de cette rencontre tenue sous le thème "Protéger la santé et la sécurité mondiales : Mettre en place une réponse internationale unifiée aux drogues de synthèse et à leurs précurseurs".
Les autorités marocaines, a-t-il dit, ont saisi durant la période 2019-2023, plus de 8 millions de comprimés, dont de l'ecstasy et des substances psychoactives, avec un total de 3.736.888 comprimés saisis de 2015 à 2023.
Dans le cadre des efforts visant à prévenir et à contrer l'usage et la consommation illicites des drogues de synthèse, le diplomate a cité la stratégie nationale pour la prévention et la prise en charge des troubles addictifs élaborée par le ministère de la Santé.
Ladite approche est basée, entre autres, sur la promotion de la santé mentale, le renforcement de l'offre de soins et des compétences des professionnels et des acteurs de santé, la réduction des risques liés à l'injection de drogues outre le renforcement de la gouvernance et du partenariat dans le domaine de l'addictologie et la protection des droits des personnes souffrant de troubles addictifs, a-t-il détaillé.
M. Farhane a également souligné les efforts déployés par les autorités marocaines pour détecter, saisir et empêcher le trafic de drogues synthétiques et de substances psychoactives, saluant, dans ce sens, "la coopération fructueuse" entre le Maroc et ses partenaires dans la lutte contre le trafic de drogue.
"Je mentionnerai en particulier la saisie de 490.000 comprimés d'opioïdes de synthèse à Tanger, au cours de l'année 2021, grâce aux informations fournies par la Drug Enforcement Agency des Etats-Unis", a-t-il lancé à l’adresse des participants à cette rencontre ouverte par le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, et la directrice exécutive de l'ONUDC, Ghada Waly.
Le diplomate n’a pas manqué de souligner la pertinence du side-event, lequel intervient à un moment opportun marqué par une "prolifération sans précédent de la production, du trafic et de la consommation de drogues de synthèse et de nouvelles substances psychotropes, qui représentent aujourd'hui une grande préoccupation pour la communauté internationale".
"Ce moment unique nous donne l'occasion de discuter et de partager les bonnes pratiques et les expériences dans notre lutte quotidienne commune contre les effets néfastes des drogues de synthèse", a affirmé M. Farhane, se félicitant du lancement, en juillet dernier, de la Coalition mondiale pour la lutte contre les menaces liées aux drogues synthétiques.
En tant que membre de cette coalition mondiale, le Maroc est convaincu que "nous pouvons, avec les autres membres, relever les défis posés par les drogues de synthèse, pour le bien-être de nos populations et la prospérité de nos sociétés", a relevé le diplomate, qualifiant la coalition de "plateforme significative pour le partage de bonnes pratiques et d'expériences dans la gestion des menaces liées aux drogues de synthèse et autres substances psychoactives".
Aussi, a-t-il poursuivi, les menaces croissantes que représentent les drogues de synthèse nous obligent à coordonner nos actions, à renforcer nos capacités et à mettre en place un plan de travail "pour relever les nouveaux défis posés par les drogues de synthèse en tant que problème de santé mondial".
Dans cette optique, le diplomate a souligné la nécessité de créer “une synergie, une dynamique et une complémentarité” entre la Coalition et la CND, ainsi qu'avec d'autres entités compétentes des Nations unies, et de renforcer les échanges et le dialogue réguliers avec les processus multilatéraux de Vienne, de Genève et de New York.
En plus de M. Farhane, seul ambassadeur africain à avoir pris part à ce side-event, la rencontre a vu la participation, notamment, du président de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), Jallal Toufiq, d’ambassadeurs représentants permanents, de diplomates, d’experts onusiens, de représentants d’organisations internationales et de responsables gouvernementaux.
Créée à l’initiative américaine, la Coalition mondiale pour la lutte contre les menaces liées aux drogues synthétiques vise à rassembler les acteurs internationaux clés, les gouvernements, les organisations intergouvernementales, les agences spécialisées, la société civile et le secteur privé pour une action concertée ayant pour but de faire face aux défis posés par les drogues synthétiques à l'échelle mondiale.