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Fin du calvaire des journalistes marocains mis en résidence surveillée à Tindouf : La FIJ et RSF montent au créneau


MAP
Jeudi 23 Septembre 2010

Fin du calvaire des journalistes marocains mis en résidence surveillée à Tindouf :  La FIJ et RSF montent au créneau
Les deux journalistes de l'hebdomadaire marocain « Assahrae Al Ousbouiya », arrêtés samedi dernier à Tindouf par les services de sécurité algériens et retenus depuis dans un hôtel de la ville, ont quitté hier vers 09H30 (8H30 GMT) l'aéroport d'Alger à destination de Casablanca, a-t-on appris auprès de la direction de la publication.
Lahcen Tigbadar et Mohamed Slimani s'étaient rendus à Tindouf pour assurer la couverture du retour aux camps des séquestrés dans le sud-ouest algérien de Mustapha Salma Ould Sidi Mauloud, inspecteur général de la police du Polisario.
Les deux journalistes sont arrivés à l'aéroport d'Alger, mercredi vers 05H00 (HL), en provenance de Tindouf à bord d'un vol interne. Ils étaient accompagnés de deux policiers algériens, a précisé la même source.
« Lahcen Tigbadar et Mohamed Slimani ont été conduits par quatorze policiers de manière musclée de l'hôtel où ils étaient retenus à l'aéroport de Tindouf », a ajouté la direction d'«Assahrae Al Ousbouiya ».
A leur arrivée samedi dernier à Tindouf, les deux journalistes avaient été arrêtés et interrogés durant plus de trois heures au commissariat de l'aéroport de la ville par différents corps de sécurité avant d'être emmenés vers l'hôtel où ils étaient retenus, rappelle-t-on.
A noter à ce propos que la Fédération internationale des journalistes (FIJ) a dénoncé le traitement réservé aux deux journalistes marocains à qui les autorités algériennes ont refusé l'autorisation de quitter leur hôtel à Tindouf «sans motif valable».
La FIJ s'associe à son affilié au Maroc, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) pour demander la levée de cette mesure et la fin des interrogatoires, indique mardi un communiqué de la Fédération.
«Il faut que les autorités algériennes respectent le libre mouvement des journalistes dans tout le territoire du pays, surtout dans les zones de conflit, pour que le public soit bien informé», a déclaré Younes Moujahid, premier vice-président de la FIJ, cité par le communiqué.
«C'est pour cela qu'on ne peut pas accepter le traitement que subissent les deux journalistes. Il s'agit d'une atteinte à la liberté de la presse qui démontre une attitude répressive contre des professionnels qui ne font qu'exercer leur métier », souligne M. Moujahid.
Les deux journalistes, Mohamed Slimani et Hassan Tigbadar, travaillant pour l'hebdomadaire «Assahrae Al Ousbouiya» ont été arrêtés à Tindouf par les services de sécurité algériens.
Ils s'étaient rendus dans la région pour assurer la couverture médiatique du retour dans les camps de Tindouf de M. Mustapha Salma Ould Sidi Mauloud, inspecteur général de la «police du Polisario».
Les deux journalistes ont été soumis pendant plus de trois heures à un interrogatoire, dans un des commissariats de l'aéroport de Tindouf, avant d'être assignés à résidence surveillée dans leur hôtel.
Le SNPM avait appelé, samedi, les autorités algériennes à permettre aux deux journalistes marocains d'exercer leur travail sans aucune restriction, affirmant suivre avec une grande inquiétude leur arrestation dans un hôtel de Tindouf.
Dans ce sens, la FIJ déplore que les autorités algériennes n'aient pas encore réagi à l'appel lancé par le SNPM pour la libération des deux journalistes et les invite à y donner suite sans plus tarder.
«Nous avons lancé un appel aux autorités, dès le premier jour, pour que nos deux confrères soient libérés, mais malheureusement ils sont restés en détention déguisée depuis lors en subissant chaque heure des interrogatoires de différents groupes de police, de gendarmes et de militaires», a ajouté M. Moujahid, affirmant que «cette situation ne peut plus durer».
La FIJ représente plus de 660.000 journalistes dans plus de 125 pays du monde.
Pour sa part, l'organisation de défense de la liberté de la presse «Reporters sans frontières» (RSF) a exprimé «sa préoccupation» sur la difficulté rencontrée par les journalistes marocains d'«Assahrae Al Ousbouiya», Lahcen Tigbadar et Mohamed Slimani «pour traiter de la question du Sahara».
Dans un communiqué rendu public mardi, RSF demande aux autorités militaires algériennes de «mettre un terme au placement en résidence surveillée» imposé aux deux journalistes marocains. «Après avoir été interrogés les 19 et 20 septembre au commissariat, les deux journalistes sont depuis retenus à leur hôtel» et «ont interdiction de quitter leur chambre, sauf pour prendre leurs repas», regrette l'organisation. 


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