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Examen en plénière de la première partie du PLF par la Chambre des représentants

Amam Chokrane : Nécessité d'ouverture un débat profond autour des choix et des mesures proposés

Vendredi 16 Novembre 2018

Les groupes et le groupement parlementaires à la Chambre des représentants ont entamé, mercredi, l’examen en séance plénière de la première partie du projet de loi de Finances 2019 (PLF-2019), sur fond de positions diverses entre la majorité qui défend la dimension sociale du texte et l'opposition qui y voit une simple reproduction des projets précédents.
Intervenant à cette occasion, le président du Groupe Justice et développement, Idriss Azami El-Idrissi, a passé en revue le contexte général ayant marqué l'élaboration du PLF 2019, ajoutant que ce projet s'inscrit dans la mise en œuvre des orientations de S.M le Roi Mohammed VI et des mesures prônées par le Souverain dans ses derniers discours, notamment celles liées au soutien des domaines sociaux.
De par son caractère social, le PLF-2019 constitue un premier pas sur la voie du renouvellement du modèle de développement marocain, de manière à soutenir les secteurs sociaux, réduire les disparités, encourager les entreprises et promouvoir les investissements, a-t-il souligné.
De son côté, le président du Groupe Authenticité et modernité, Mohamed Chrourou, a noté la mauvaise gestion par le gouvernement de la chose publique, en particulier l'absence de convergence de ses politiques sociales, passant en revue les «dysfonctionnements observés sous le gouvernement actuel, principalement l'aggravation du chômage des jeunes et la détérioration du pouvoir d'achat des citoyens».
Dans ce contexte, il a appelé à une politique éducative audacieuse pour protéger l'école publique et consolider le droit constitutionnel à un enseignement de qualité et à mettre en place une politique économique ambitieuse, proposant d'adopter une réforme fiscale globale pour améliorer l'investissement et réaliser la justice fiscale et sociale, d'activer les instances de gouvernance, notamment du Conseil de la concurrence, et de mettre en place des juridictions spécialisées, principalement dans l'immobilier et le commerce.
Pour sa part, le président du Groupe du rassemblement constitutionnel, Taoufik Kamil, a souligné que la loi de Finances 2019 envisage actuellement de développer un nouveau modèle de développement conformément aux Hautes orientations Royales, qui s'attaquerait notamment aux problèmes de chômage, d'analphabétisme et de disparités sociales et territoriales, notant que ce modèle permettra d’accélérer le rythme du développement durable.
En effet, une enveloppe budgétaire de 7 milliards de dirhams sera allouée par le nouveau PLF, en vue d'augmenter les dépenses dans les secteurs sociaux, a-t-il souligné ajoutant qu'une enveloppe de 3,3 milliards de dirhams sera consacrée à l'évolution annuelle de la masse salariale de l'année en cours.
De son côté, le président du Groupe parlementaire Haraki, Mohamed Moubdii, a déclaré que le débat sur le PLF-2019 consacre un processus démocratique important et constitue une occasion annuelle de débattre et d'évaluer les différentes stratégies et projets publics dans leurs dimensions politique, économique, sociale et juridique, ainsi que leur impact sur les citoyens en particulier et sur l'économie nationale en général.
Il a mis en avant les efforts déployés par le gouvernement dans la préparation de ce projet, faisant observer que ce dernier s'inscrit dans une conjoncture internationale marquée par la fragilité des équilibres géostratégiques dans les zones de production pétrolière, ce qui préfigure une grande crise pétrolière accompagnée d'une hausse des prix du pétrole.
S'exprimant à ce propos, au nom du Groupe socialiste, Amam Chokrane a relevé que le budget 2019 a été élaboré dans «des conditions économiques difficiles», ce qui nécessite l'ouverture d'un débat profond autour des choix et des mesures proposés ainsi que de la responsabilité et de l'innovation dans la prise de décisions pour que le citoyen puisse s'attarder sur les réformes engagées au Royaume.
Il a également souligné la nécessité d'initiatives citoyennes en vue d'élaborer des stratégies de mobilisation nationale solidaire et responsable visant à œuvrer collectivement afin de répondre aux problématiques d'ordre sociétal.
Aicha Lablaq du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme a, pour sa part, indiqué que le débat autour de la loi de Finances constitue une étape constitutionnelle importante et un fort moment politique, qui reflète le respect du gouvernement de ses engagements et traduit sur le terrain le programme gouvernemental.
Elle a, par ailleurs, mis en avant les efforts consentis par le gouvernement afin de donner un caractère social au PLF 2019 en introduisant des mesures importantes telles que la hausse du budget des secteurs de l'éducation et de la santé et des postes d'emploi et le renforcement des programmes sociaux «Tayssir» et «Ramed», entre autres.
Le chef du Groupe istiqlalien de l'unité et de l'égalitarisme, Noureddine Mediane a, quant à lui, indiqué que «le débat autour du projet de loi de Finances intervient dans une conjoncture marquée par le manque d'une vision stratégique dans la lutte contre les grands défis auxquels fait face le Maroc aujourd'hui, notamment la recrudescence du manque de confiance dans les institutions, les manifestations sociales et le phénomène d'immigration clandestine qui constitue une preuve tangible de l'échec du gouvernement à répondre aux différentes revendications sociales et économiques.
Il a estimé que «le PLF 2019 illustre parfaitement l'incapacité du gouvernement, d'autant plus qu'il devait contenir les premières transitions du nouveau modèle de développement au lieu de l'adoption de choix économiques traditionnels qui manquent d'efficacité, ajoutant que les chiffres de ce projet de loi sont en vain tant que leur impact reste imperceptible dans la société».


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