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Etablissement d’un Etat indépendant recouvrant Gaza, la Cisjordanie et Al-Qods

Les Palestiniens se tournent vers l’ONU


AP
Mardi 17 Novembre 2009

Etablissement d’un  Etat indépendant recouvrant Gaza, la Cisjordanie et  Al-Qods
Echaudée par des années de négociations infructueuses, l’Autorité palestinienne envisage maintenant de se tourner vers l’ONU pour qu’elle reconnaisse un Etat indépendant qui serait proclamé unilatéralement par les Palestiniens. “C’est un moment décisif pour nous”, a déclaré dimanche Saeb Erekat, le négociateur en chef de l’Autorité palestinienne. “Nous avons pris part à ce processus de paix afin de parvenir à une solution à deux Etats”, a-t-il rappelé. “Le but est de dire aux Israéliens que désormais la communauté internationale reconnaît une solution à deux Etats sur les frontières de 1967”. Après 18 ans de pourparlers en pointillés avec l’Etat sioniste, l’Autorité palestinienne a donc décidé de se tourner vers le Conseil de sécurité des Nations unies. Elle souhaite établir un Etat indépendant qui recouvre la Bande de Gaza, la Cisjordanie et la partie Est d’Al-Qods, territoires conquis par Israël lors de la Guerre des Six-Jours en 1967. Un projet que rejette Benyamin Netanyahou. Le Premier ministre israélien a averti dimanche que son pays exercerait des représailles. “Il n’y a pas de substitut aux négociations entre Israël et les Palestiniens”, a-t-il déclaré. “Toute action unilatérale déferait seulement la trame des accords entre nous et ne peut conduire qu’à des mesures unilatérales de la part d’Israël”, a-t-il dit sans autres précisions. Les efforts pour relancer le processus de paix sont actuellement dans l’impasse. Benyamin Netanyahou exhorte les Palestiniens à revenir à la table des négociations. Mais le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas refuse tant que se poursuivent les constructions dans les colonies juives en Cisjordanie et à Al-Qods. Les Palestiniens exigent un gel de la colonisation pour reprendre les pourparlers. Benyamin Netanyahou refuse de son côté d’utiliser les frontières d’avant 1967 comme base d’un accord de paix. Même si le Conseil de sécurité de l’ONU adoptait une résolution reconnaissant un Etat palestinien, cette indépendance serait impossible à traduire sur le terrain. Près de 500.000 colons juifs habitent en Cisjordanie et dans la partie Est de la ville d’Al-Qods, où sont stationnés des milliers de militaires israéliens. Et même s’il s’est retiré de la Bande de Gaza, où le Hamas s’est emparé du pouvoir en juin 2007, l’Etat sioniste en contrôle toujours les frontières terrestres et maritimes. Les Palestiniens ont déjà proclamé leur indépendance unilatéralement. Il s’agissait d’une déclaration purement symbolique, faite le 15 novembre 1988 par Yasser Arafat depuis Alger. Des dizaines de pays avaient alors reconnu la Palestine, ce qui ne s’était pas du tout traduit concrètement sur le terrain. Saeb Erekat n’a pas précisé quand les Palestiniens comptaient en appeler au Conseil de sécurité de l’ONU. Ses propos ne sont peut-être donc destinés qu’à faire pression sur Tel Aviv. Le ministre israélien de la Défense Ehoud Barak pense à ce propos que si les pourparlers ne reprennent pas rapidement, la communauté internationale risque de se ranger derrière les Palestiniens. “Sans un accord, il est possible qu’augmente le soutien à une déclaration unilatérale d’indépendance palestinienne”, s’est-il inquiété dimanche devant le cabinet israélien. Le vice-Premier ministre Silvan Shalom a de son côté mis en garde l’Autorité palestinienne contre toute action unilatérale: “je crois que les Palestiniens devraient savoir que les actions unilatérales ne conduiront pas aux résultats qu’ils espèrent”. Nimr Hamad, un conseiller de Mahmoud Abbas, a affirmé que les Palestiniens n’avaient “pas l’intention de se précipiter” devant le Conseil de sécurité de l’ONU. “Nous allons bien préparer cela, en ayant des discussions politiques et diplomatiques. Nous voulons que le Conseil de sécurité n’en débatte qu’une fois que nous aurons reçu des garanties”, a confié Nimr Hamad au quotidien israélien “Maariv”. “Ce n’est pas la peine de se précipiter pour se heurter à un veto américain”. Alliés clef d’Israël, les Etats-Unis font partie des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, au côté de la Grande-Bretagne, la Russie, la France et la Chine. Contrairement aux dix membres temporaires, ces cinq pays jouissent d’un droit de veto - et peuvent donc bloquer toute résolution.


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